Mondial - 2014: le Brésil n’a plus le droit à l’erreur

Nhân Dân en ligne - Le Brésil ouvre, samedi 28 juin face au Chili, son adversaire en huitième de finale à Belo Horizonte (13h00 locales, 18h00 françaises), les matches à élimination directe, «à la vie, à la mort».

Le sélectionneur du Brésil, Luiz Felipe Scolari (centre), parle avec ses joueurs lors d'un entraînement à la veille du match contre le Chili, le 27 juin à Belo Horizonte. Photo: AFP/VNA
Le sélectionneur du Brésil, Luiz Felipe Scolari (centre), parle avec ses joueurs lors d'un entraînement à la veille du match contre le Chili, le 27 juin à Belo Horizonte. Photo: AFP/VNA

Par ailleurs, l'Uruguay, sans son attaquant mordeur Luis Suarez, privé entre autres de la fin du Mondial, affronte la Colombie à Rio (17h00 locales, 22h00 françaises).

Désormais, il faudra saisir chaque occasion et éviter les trop nombreuses fautes en défense. Le duel face au Chili pourrait ramener la Seleçao vers ses failles apparues trois fois lors du premier tour.

Face à la Croatie (3-1), comme contre le Mexique (0-0) ou le Cameroun (4-1), les Brésiliens ont certes exposé quelques enchaînements de leurs artistes, autour de Neymar. Mais ils ont aussi montré leurs limites, en défense, sur le côté droit (Dani Alves) ou dans l'axe (David Luiz et Thiago Silva).

Face au jeu rapide de la «Roja» du Chili, ce genre de lacune peut s'avérer rédhibitoire.

Le Chili a-t-il pour autant les moyens de créer un «Mineiraozo», 64 ans après le «Maracanazo» réalisé par un autre voisin sud-américain, l'Uruguay, qui avait privé en 1950 le Brésil du titre mondial, dans son Maracana? Lors de la première phase, il a proposé un football enthousiaste et ambitieux articulé autour du milieu de terrain Arturo Vidal.

Suarez ne sera pas dans les tribunes

Surtout, les Brésiliens ressentent la pression de tout un pays de 200 millions d'habitants, qui a mis en sourdine les revendications sociales qui avaient perturbé la Coupe des Confédérations en juin 2013 pour pousser l'équipe vers le titre.

«C'est normal d'être mal à l'aise, d'avoir cette anxiété, surtout pour les matches à élimination directe. On ne peut pas commettre d'erreurs. On est un peu plus impliqué, on a un peu plus peur, on est un peu plus nerveux», reconnaît le sélectionneur Luiz Felipe Scolari, qui avait mené la Seleçao vers son dernier titre en 2002.

L'attaquant uruguayen Diego Forlan (gauche) à la veille du match contre la Colombie, le 27 juin à Rio. Photo: AFP/VNA.

Histoire d'ajouter un peu de pression, les Chiliens, via l'attaquant Alexis Sanchez, ont lancé qu'ils craignaient un arbitrage «à la maison». Insinuations balayées par le Brésil. Pour éviter toute polémique, le sifflet a été confié à l'un des arbitres les plus expérimentés, l'Anglais Howard Webb.

Le vainqueur de ce Brésil-Chili, grand classique de la zone Amsud, croisera en quart de finale une autre vieille connaissance du continent, l'Uruguay ou la Colombie.

Ce duel aura une saveur particulière, quatre jours après le match décisif remporté par la Céleste sur l'Italie (1-0), entaché par la morsure de Luis Suarez sur Giorgio Chiellini.

Outre Suarez, exclu du Mondial et qui ne peut même pas assister au match, l'Uruguay risque de devoir encore se passer de son capitaine, le défenseur Diego Lugano, «pas à 100%» de son propre aveu.

Les Colombiens déplorent eux aussi l'absence de leur attaquant vedette. Mais Falcao, victime d'une grave blessure à un genou lors d'un match de Coupe de France en janvier, sera bien présent dans les tribunes.

Surtout, les «Cafeteros» ont parfaitement compensé son absence au premier tour, qu'ils ont achevé avec trois victoires, comme les Pays-Bas, l'Argentine et la Belgique. Et ils espèrent bien surfer sur cet élan et accéder aux quarts de finale pour la première fois de leur histoire.