L’évènement a vu la présence des ambassadeurs des pays membres de l’ASEAN et de certains pays africains au Maroc, du conseiller du Premier ministre du Sénégal, des responsables de l’ESCA et de l’ATLANTIS, des experts des pays membres de l’ASEAN (en ligne) et des représentants des ministères, des instituts de recherche politique majeurs et des chercheurs du Maroc.
Lors de son discours, l’ambassadrice vietnamienne, Dang Thi Thu Ha, également présidente du Comité de l’ASEAN à Rabat, a rappelé le processus de développement de l’ASEAN depuis sa fondation en 1967.
Elle a souligné qu’après plus de 55 ans de formation et de développement, l’ASEAN avait réussi à construire et maintenir un environnement régional pacifique et stable et à approfondir sans cesse la coopération au sein de ses pays membres dans trois domaines principaux que sont la politique et la sécurité, l’économie et la culture et la société.
Le bloc régional occupe une position de plus en plus élevée, et a réussi à établir des relations extérieures ouvertes, et qu’il est respecté par ses partenaires, y compris les grandes puissances.
Elle a affirmé que le Comité de l’ASEAN à Rabat continuerait de servir de passerelle pour contribuer au renforcement de la coopération entre le Maroc et l’ASEAN dans tous les domaines dans les temps à venir.
Par sa part, Mohamed Jawhar Hassan, ancien directeur de l’Institut d’études stratégiques et internationales de Malaisie a présenté en détail les principes importants de l’ASEAN et a souligné que les pays de l’ASEAN avaient réussir à construire une organisation régionale très efficace et unifiée dans la diversité des pays de la région en termes de langue, de culture, de religion et de système politique.
Il a également souligné que, outre les réalisations obtenues, dans le processus de développement, l’ASEAN avait également rencontré de nombreuses difficultés et défis, tels que les impacts négatifs causés par la concurrence stratégique entre les puissants et les défis de sécurité régionale.
Yayan Ganda Hayat Mulyana, directeur de l’Institut de stratégie de politique extérieure du ministère indonésien des Affaires étrangères, a présenté le modèle économique de l’ASEAN et ses perspectives sur la base de cinq critères fondamentaux de développement, dont la libre circulation des marchandises, la libre circulation des services, la libre circulation des investissements, la libre circulation des capitaux et la libre circulation de la main-d’œuvre qualifiée.
En outre, il a également déclaré que la compétitivité des pays de l’ASEAN était de plus en plus renforcée par le développement et l’intégration des politiques des pays membres en matière de concurrence, de protection des consommateurs, de droits d’auteur, d’infrastructures, de taxes et de commerce électronique.
Les participants ont exprimé leur intérêt et leur haute appréciation pour le succès du modèle de coopération régionale des pays de l’ASEAN.
Ils ont déclaré que les pays africains pourraient appliquer de nombreuses leçons tirées de ce modèle pour contribuer à la garantie de la stabilité de la région, à créer de la richesse et un meilleur bien-être pour le peuple, car il y existe aussi une diversité de culture, de religion et de niveau de développement.
Certains ont estimé que les pays africains devraient également étudier un modèle de coopération sous-régionale comme celui de l’ASEAN afin de parvenir plus facilement à un consensus sur les questions régionales, car la recherche d’une voix commune des 55 pays africains de l’Union africaine n’est pas toujours facile.
Par ailleurs, les délégués ont également exprimé leur intérêt pour les opportunités de coopération économique entre les pays membres de l’ASEAN et le Maroc et l’Afrique.
Selon eux, les parties devraient augmenter les échanges pour mieux profiter des potentiels et avantages dans leur coopération économique et commerciale.
Ce colloque était une opportunité pour le Maroc en particulier et les pays africains en général de mieux comprendre l’ASEAN, contribuant à la création de nouvelles opportunités de coopération entre eux.