Dans l’article, Reuters a rappelé que fin janvier, juste après le Nouvel An lunaire, le Vietnam avait détecté ses deux premiers cas de contamination au coronavirus SARS-CoV-2. Le Gouvernement vietnamien a immédiatement contacté des entreprises ayant une expérience dans le domaine des tests médicaux pour effectuer un dépistage du risque de propagation de l’épidémie.
Dès le 23 janvier, le Vietnam a suspendu ses vols à destination et en provenance de la ville chinoise de Wuhan, où l’épidémie s’était déclarée. Le pays a agi même si l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommandait à ce moment-là de ne pas restreindre les déplacements. Une semaine plus tard, le Vietnam a annoncé la fermeture de sa frontière de 1 400 kilomètres avec la Chine, sauf pour les commerces essentiels.
À la mi-mars, le Vietnam a rendu obligatoire le port de masques faciaux dans les lieux publics à l'échelle nationale, bien que l'OMS ait seulement recommandé que seules les personnes présentant des problèmes de santé devraient les porter et que de nombreux pays dans le monde refusaient toujours de les utiliser pour prévenir le COVID-19. Certaines usines de vêtements du Vietnam se sont tournées alors vers la fabrication de masques chirurgicaux et en tissu pour répondre à la demande, a écrit l’article.
Reuters signale que le Vietnam, un pays de 96 millions d'habitants, a gagné son combat contre le COVID-19, tandis que de nombreux pays plus riches et plus développés sont toujours en train de lutter contre la pandémie.
Jusqu’à maintenant, le Vietnam n’a enregistré que 270 cas d'infection au COVID-19 et aucun décès. Cela met le pays sur la bonne voie pour relancer son économie beaucoup plus tôt que la plupart des autres pays, selon plusieurs experts en santé publique interrogés par Reuters.
Ces experts ont aussi estimé que le Vietnam avait obtenu ces bons résultats parce qu’il avait pris des mesures décisives et précoces pour restreindre les voyages dans le pays, mettre des dizaines de milliers de personnes en quarantaine et intensifier rapidement l'utilisation de tests, et grâce à un système pour retrouver les personnes qui auraient pu être exposées au virus.
Selon Matthew Moore, un responsable du Centre américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC), lesdites mesures sont faciles à décrire mais difficiles à mettre en œuvre, et pourtant, elles ont été couronnées de succès à maintes reprises par le Gouvernement vietnamien.
Il a ajouté que le CDC a « une grande confiance » dans la réponse du Gouvernement vietnamien à la crise.
Le Vietnam a augmenté le nombre de laboratoires pouvant tester le COVID-19, de trois au début de l'épidémie en janvier à 112 en avril. Jusqu’au 29 avril, 213 743 tests avaient été effectués au Vietnam, dont 270 étaient positifs, selon les données du Ministère vietnamien de la Santé.
« Le contrôle des maladies au Vietnam est bien organisé. Le Gouvernement vietnamien a pris des décisions à l'échelle nationale qui ont été mises en œuvre d’une manière rapide et efficace et sans controverse », a déclaré Guy Thwaites, directeur de l'Unité de recherche clinique de l'Université d'Oxford à Hô Chi Minh-Ville.
Thwaites a également fait savoir que le nombre de tests positifs traités par le laboratoire de son organisation était conforme aux données du Gouvernement vietnamien.
De son côté, Todd Pollack, un spécialiste des maladies infectieuses de la Faculté de médecine de l’Université de Harvard, a noté que moins de 10% des personnes testées positives pour le coronavirus au Vietnam avaient plus de 60 ans, le groupe d'âge le plus susceptible de mourir du COVID-19. Tous les patients, a-t-il ajouté, étaient étroitement surveillés dans les établissements de santé et recevaient de bons soins médicaux.