Solidarité internationale sur la terre africaine ensoleillée et venteuse

En service à Bambari, le major Nguyên Van Hiên, officier vietnamien à MINUSCA (République centrafricaine) ressent toujours la chaleureuse affection et la solidarité internationale des collègues de différents pays, ainsi que des populations locales.
Renforcement de la solidarité internationale entre les forces de maintien de la paix du Vietnam et les populations locales lors de chaque voyage d'enquête de la situation locale. Photo : baoquocte.vn
Renforcement de la solidarité internationale entre les forces de maintien de la paix du Vietnam et les populations locales lors de chaque voyage d'enquête de la situation locale. Photo : baoquocte.vn

Le soutien sincère et le partage d'amis internationaux lui ont donné plus de motivation pour surmonter les difficultés et les épreuves dans l'un des pays les plus pauvres et les plus instables du monde, pour remplir les tâches confiées par le Parti, l'État et l’Armée du Vietnam.

Partage des difficultés

En quittant sa vieille mère, sa petite famille avec une bonne épouse et deux petites filles pour partir en mission de maintien de la paix en Centrafrique, la fierté mélangée à l'honneur et à un peu d'anxiété se sont glissées dans l'esprit du major Nguyên Van Hiên lorsqu'il a assumé la tâche d'opérer en toute indépendance.

Bien qu'il s'y soit préparé psychologiquement, mais dès son arrivée dans la ville de Bambari, chef-lieu de la province de la Ouaka, il ne put s'empêcher d'être choqué par la rigueur de la nature à ce lieu, doté uniquement de la terre rouge, du gravier et des cailloux et des étroites maisons en terre cuite, où des dizaines de personnes vivent dans une famille.

Le major Nguyên Van Hiên lors d’une activité d’échange et de remise de cadeaux à l'occasion de la Journée internationale de la femme (le 8 mars) au groupe tactique de Bambari. Photo : baoquocte.vn

Le major Nguyên Van Hiên lors d’une activité d’échange et de remise de cadeaux à l'occasion de la Journée internationale de la femme (le 8 mars) au groupe tactique de Bambari. Photo : baoquocte.vn

Se déplaçant sur la route située dans la zone la plus centrale de la province d’Ouaka, le major Nguyên Van Hiên était presque incapable de reconnaître le moindre signe du système de santé, d'éducation, d'électricité, d'eau potable dans ce lieu.

Tout dépasse l'imagination du casque bleu vietnamien. Les difficultés se sont accumulées pendant les deux premiers mois de la Mission. Les vivres et biens de première nécessité transportés par voie aérienne depuis le Vietnam ne peuvent pas atteindre la République centrafricaine en raison de la situation sécuritaire compliquée dans ce pays africain.

En plus, la nourriture locale et les sources de nourriture sont très rares. La MINUSCA minimise presque les sorties de la caserne à l’exception celles pour effectuer des tâches, car les forces rebelles présentes dans la zone se mélangent souvent et se font passer pour des habitants locaux, ce qui pose un risque d'insécurité dans son ensemble.

Mais c'est aussi dans ces moments difficiles que le major Nguyên Van Hiên a ressenti plus clairement la chaleureuse affection et la solidarité internationale de ses collègues casques bleus.

Comprenant la privation matérielle du major Nguyên Van Hiên, ses collègues ont à leur tour partagé ce qu'ils avaient. Depuis près de deux mois, il n'a pas reçu de nourriture, de la nourriture du Vietnam, ses collègues de pays, de continents, de cultures et de religions différentes, comme la Serbie, le Pakistan, le Népal, le Maroc, la Sierra Leone, le Cambodge, la Russie, chacun a préparé son déjeuner un peu plus que d'habitude pour le partager avec lui au bureau, le considérant comme un moyen de promouvoir leur cuisine nationale.

Le capitaine Ljubisav Vicentijevic, officier de la force de maintien de la paix de la République de Serbie, récolte des légumes dans un potager vietnamien. Photo : baoquocte.vn

Le capitaine Ljubisav Vicentijevic, officier de la force de maintien de la paix de la République de Serbie, récolte des légumes dans un potager vietnamien. Photo : baoquocte.vn

Il semble que tout le monde se sente plus heureux parce qu'on peut aider l’officier de maintien de la paix vietnamien qui se trouve dans des circonstances difficiles. L'atmosphère de travail et de vie à la caserne du groupe tactique de Bambari est donc également devenue plus chaleureuse et plus animée. Ce partage simple mais très précieux donne aussi à un Vietnamien loin de la Patrie comme lui le sentiment de vivre dans une vraie famille.

Les efforts d’un « débutant » à la Mission

Après chaque journée de travail, le major Nguyên Van Hiên passe du temps à augmenter la culture de légumes, à s'occuper des lits de légumes verts pour des amis et des collègues internationaux, à répondre à leurs nobles actions en cas de besoin.

Avec 23 ans d'expérience dans l'armée, il a fait des légumes typiques vietnamiens comme des épinards d’eau, des courges, épinards..., qui sont devenus aujourd'hui un incontournable des repas des officiers de maintien de la paix du groupe tactique de Bambari.

Lorsqu'il a reçu de la nourriture et des vivres expédiés du Vietnam, il n'a pas oublié de la partager avec ses amis et ses collègues. Le jour de congé, il montre à nouveau son talent dans la cuisine des plats vietnamiens pour que des amis internationaux puissent en profiter et mieux comprendre la cuisine de son pays natal.

Qu'ils soient Européens, Américains, Africains, Asiatiques ou Musulmans, tous adorent les plats vietnamiens minutieusement préparés le major Nguyên Van Hiên.

Le groupe tactique de Bambari après des heures de briefing stressantes. Photo : baoquocte.vn

Le groupe tactique de Bambari après des heures de briefing stressantes. Photo : baoquocte.vn

En tant que « débutant » à la Mission de maintien de la paix de l'ONU, travaillant dans un environnement multinational, multilingue et culturellement diversifié, le major Nguyên Van Hiên ne peut éviter les surprises à l'approche du travail. Heureusement pour lui, il était entouré de collègues toujours prêts à le guider.

Avec l'esprit et la volonté persistante de l’Oncle Hô, avec l'aide enthousiaste de ses coéquipiers, le major Nguyên Van Hiên a recherché avec enthousiasme et constamment appris les connaissances de ses collègues internationaux. Après seulement une courte période, il a montré sa fermeté dans l'exécution de la mission de l'ONU, ce qui est très apprécié par ses supérieurs et ses amis et collègues internationaux.

Avec les caractéristiques d'un travail d'officier d'état-major, recueillant, analysant et synthétisant des informations, le major Nguyên Van Hiên a souvent l'occasion de travailler sur le terrain, de vérifier et d'appréhender la situation sur le terrain.

Ayant pensé que les conditions climatiques difficiles, les ressources naturelles pauvres, les conflits à long terme et la douleur rendaient les gens locaux difficiles à approcher, mais étonnamment, à chaque parcelle de terre, à chaque village qu’il traversait, il était accueilli par la population locale, avec affection pour le Vietnam, le pays qui, dans leur esprit est un symbole du désir de paix, d'indépendance et d'autonomie.

Travaillant dans une zone où les infrastructures de télécommunications sont sous-développées et le décalage horaire entre les deux pays, il n'est pas toujours possible pour le major Nguyên Van Hiên de contacter facilement ses parents, ses amis et des dirigeants de la Direction Juridique du Ministère de la Défense (l’unité de gestion du major Nguyên Van Hiên), et du chef du Département du Maintien et de la Paix du Vietnam.

Afin de dissiper la fatigue après des heures de travail stressantes, d'apaiser la nostalgie du pays natal et de sa famille, et de renforcer l'esprit de solidarité, il participe activement à des échanges de football, de volley-ball et de culture sportive avec des collègues internationaux et des unités basées dans la région.

Outre les échanges sportifs et culturels, tous les soirs, lui et ses collègues dégustent des tasses de thé et de café, et se racontent des histoires sur la vie de famille et la culture, les pays, les gens partout dans le monde.

Ces conversations sont un pont pour aider les soldats de la paix, quelle que soit leur couleur de peau, leur religion, leurs opinions politiques, à se rapprocher, les aidant à mieux se comprendre. Depuis, ils se considéraient comme des membres de la famille, partageaient les joies et les peines de la vie et travaillaient ensemble pour bien accomplir les tâches assignées.

Le major Nguyên Van Hiên et ses collègues internationaux apprécient les spécialités de thé vietnamiennes. Photo : baoquocte.vn

Le major Nguyên Van Hiên et ses collègues internationaux apprécient les spécialités de thé vietnamiennes. Photo : baoquocte.vn

La moitié du mandat de travail s'est écoulée, les difficultés et les épreuves initiales sont également passées, ce qui reste dans l'esprit du major Nguyên Van Hiên est l'affection pure et forte et la solidarité internationale des amis, des collègues du monde entier, des populations locales, ceux qui chaque jour doivent vivre dans une situation d'extrême pauvreté et de mauvaise humeur, d’anxiété à cause des guerres et des conflits, mais ils saluent toujours avec un sourire accueillant l’officier vietnamien.

Plus il traversait des moments difficiles, plus il chérissait ses sentiments, aimait de plus en plus la terre et les gens locaux, exhortant ainsi ses collègues à travailler ensemble pour se consacrer à la noble mission de maintien de la paix sur la terre ensoleillée et venteuse.