La Banque Standard Chartered a abaissé ses prévisions sur la croissance du PIB du Vietnam en 2024 à 6 %, contre 6,7 % auparavant, en raison d’une croissance plus faible que prévu au premier trimestre.
Cependant, il s’agit toujours d’une amélioration par rapport aux 5 % de 2023. La croissance du PIB du pays au premier trimestre s’est modérée à 5,7 % (contre 6,7 % au quatrième trimestre 2023). La banque a abaissé ses prévisions de croissance en glissement annuel pour le deuxième trimestre à 5,3 % (contre 6,3 %) et pour le troisième trimestre à 6 %. Mais la croissance du quatrième trimestre devrait revenir à 6,7 %.
Selon l’économiste de Standard Chartered, dans ses récentes mises à jour macro-économiques sur le Vietnam, le commerce, une source clé de croissance et d’investissement pour le Vietnam, est également confronté à des défis à court et à long terme. Cependant, la reprise du Vietnam se poursuit malgré les risques. La croissance des ventes au détail est restée robuste au premier trimestre.
Standard Chartered abaisse également ses prévisions d’inflation pour 2024 de 5,5 % à 4,3 % pour refléter une inflation plus faible que prévu au premier trimestre. La banque s’attend à ce que les taux restent inchangés à 4,5 % jusqu’à la fin du troisième trimestre et soient relevés de 50 points de base au quatrième trimestre en réponse à une inflation tirée par la croissance.
« Le Vietnam améliore sa position dans les chaînes d’approvisionnement mondiales. Les investissements étrangers continuent d’être attirés grâce à un environnement d’investissement favorable et une potentielle intensification des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine », a déclaré Tim Leelahaphan, économiste pour la Thaïlande et le Vietnam chez Standard Chartered. « Avec la reprise économique qui commence à prendre de l’ampleur, nous pensons qu’il sera moins nécessaire de fournir un soutien de politique monétaire », a-t-il ajouté.
Selon Tim, la politique monétaire du Vietnam devrait être équilibrée en fonction des améliorations externes et de l’augmentation des réserves. Une forte croissance des exportations apportera un certain soutien à la monnaie, tandis que les importations laissent présager de nouveaux gains.
La banque prévoit un excédent du compte courant de 3,5 % du PIB en 2024.