Selon la vice-présidente du Comité populaire de la province de Bac Liêu, Lâm Thi Sang, malgré la distance géographique, ces deux localités possèdent de nombreuses similitudes en termes de culture et d’histoire. Il s’agit des airs de quan ho (chants alternés) de la province de Bac Ninh et du don ca tai tu de la province de Bac Liêu.
Le quan ho est devenu, le 30 septembre 2009, patrimoine immatériel de l’humanité auprès de l’UNESCO. Cet art est lié aux cultes des déesses du Kinh Bac, ancien nom de la province de Bac Ninh. Cette croyance est plus forte au sein des villages où la culture du quan ho est encore très vivace.
À la différence des autres chants folkloriques qui ne possèdent qu’une version, le quan ho, encore appelé quan ho Bac Ninh, comptent environ 200 variantes avec une musique très variée, des gestes et des costumes très soignés.
Il existe environ 500 airs de quan ho traditionnel ayant chacun leur mélodie particulière. La saison des chants couvre les deux premiers mois du printemps, principalement dans leurs villages d'origine.
Le don ca tai tu, littéralement «musique instrumentale et vocale des amateurs», est un art musical aux racines à la fois érudites et populaires. Il est un élément indispensable de la vie culturelle des habitants du Delta du Mékong.
Cet air mélancolique très connu fait partie du répertoire de don ca tai tu. Si les mélodies et les paroles restent les mêmes, l’âme des chansons, elle, varie en fonction des improvisations du chanteur. Les gens du Sud ont l'habitude de ne jamais rester fidèles à la version originale.
Au fil du temps, ces deux arts ont atteint le sommet de la poésie et de l’art musical, contribuant à enrichir la culture du peuple vietnamien. Ce programme d’échange visait à promouvoir leurs valeurs artistiques.