Choix fatidique
À la fin des années 70 du siècle dernier, Viêt Hùng originaire d'une campagne pauvre du Delta du Nord est entré à l'école d’élite des langues relevant de l'université pédagogique des langues étrangères, a eu le rêve d’arriver un jour en Russie, un grand et beau pays, car il a choisi d’apprendre le russe comme langue étrangère. De manière inattendue, ce choix a transformé sa vie en un tournant.
La nostalgie d’une époque inoubliable et d’amour est profondément ancrée dans la mémoire des garçons et filles vietnamiens qui ont poursuivi leurs études et travaillé dans l’ex-Union soviétique et en Russie aujourd’hui. Pour Nguyên Viêt Hùng, c'est plus que ça, c'est la vie...
Après trois années d'études, suivies d'un concours d'entrée à l'université stressant, le jeune Viêt Hùng, qui a obtenu d’excellentes notes, a suivi les traces de ses frères et sœurs aînés et est parti pour l'Union soviétique. C'était en août 1983. Selon la décision des ministères de l'Éducation et des universités des deux pays, Viêt Hùng a été affecté à la ville d'Orion, à 360 km au sud de Moscou, pour étudier à l'Université pédagogique d'Orion.
À cette époque, les étudiants étrangers et russes vivaient très harmonieusement dans un quartier appelé ville des étudiants, en particulier pour les étudiants vietnamiens. Après la dure guerre pour l'indépendance et la réunification du Vietnam, les Russes, des plus âgés aux plus jeunes, avaient de l’affection pour tous les garçons et filles vietnamiens, doux et travailleurs. Viêt Hùng aux cheveux bouclés a obtenu encore plus de sentiments que cela.
Avec une bonne maîtrise du russe, Hùng a attiré l'attention de l'étudiante russe Galina. Photo: baoquocte.vn |
Avec une bonne maîtrise du russe, Hùng a attiré l'attention de l'étudiante russe Galina. L'amour de la vie étudiante a été très intensif, les années de jeunesse ont passé « aussi vite qu'une tasse de thé ». En juin 1986, Galina a obtenu son diplôme et est retournée dans sa ville natale dans la région de Briansk, à quelques dizaines de kilomètres d'Orion, mais en septembre de la même année, elle est revenue pour rencontrer Viêt Hùng au « ventre de femme enceinte ».
Hùng avait peur car à cette époque, si les étudiants vietnamiens étaient amoureux des étrangers et avaient des enfants, ils risquaient d'être expulsés de l'école. La perspective de devoir retourner au Vietnam sans avoir obtenu son diplôme, la honte et la peur de sa famille et de ses amis l'ont empêché de reconnaître et de déclarer publiquement son amour.
Les familles des deux côtés se rendent souvent visite et leurs enfants retournent au Vietnam pour rencontrer leurs parents paternels. Photo: baoquocte.vn |
Il est toujours venu rencontrer Galina, mais n'a fait aucune promesse. Lorsque Hùng a terminé ses études et a dû rentrer au Vietnam. Galina voulait avoir un autre enfant avec lui parce qu'elle l'aimait beaucoup, mais ne le lui faisait pas savoir. Avec deux enfants sous un bras, mais cette femme russe ne s'est toujours pas plainte.
Après son retour au Vietnam, Hùng l'a appris et a été très tourmenté. Il a enseigné à l'Université des études étrangères de Hanoi pendant trois ans, puis a trouvé tous les moyens de retourner en Russie. Lors d'un voyage d'affaires de traduction en Russie, il est venu rencontrer Galina et ses deux enfants. Et puis il ne pouvait plus les quitter.
Partager ensemble la souffrance
Pendant les années 1990, la Russie ont connu une période très difficile. Hùng et Galina ont dû exercer tous les métiers pour gagner leur vie et élever leurs enfants. Galina vendait des pommes de terre, gardait des enfants, enseignait au lycée, tandis que Hùng, comme de nombreux Vietnamiens, restait en Russie, travaillait comme tailleur, chauffeur de taxi, petit commerçant au marché, servant de la nourriture, ouvrait un magasin, servant d’interprète. Bien souvent, ils ont échoué et tout perdu, mais ils n’ont pas faibli. Ils ont continué à surmonter toutes les difficultés et ont eu encore une autre fille.
En 1996, Hung a demandé la main à sa petite amie Galina, après plus de dix ans de rencontre et d'avoir eu trois enfants. La jeune femme russe a accepté avec joie car elle attendait ce jour depuis longtemps. Après s’être marié, le jeune couple a eu un autre fils. Les obstacles de la vie ne les ont pas fait tomber et n’ont plus pu les séparer. Hùng a fait de son mieux pour gagner de l'argent, tandis que sa femme a soutenu son mari dans son travail et pris soins de leurs enfants.
Nguyên Viêt Hùng et sa fille aînée Anna lors d'un voyage bénévole à l'orphelinat de la province de Bà Ria-Vung Tàu (au Sud du Vietnam) en 2021. Photo: baoquocte.vn |
Jusqu'à présent, le couple vietnamo-russe possède des belles maisons à Moscou et à Hô Chi Minh-Ville, leurs enfants ont tous réussi. Leur premier enfant travaillait chez VietsovPetro au Vietnam, mais il est actuellement retourné à Moscou pour travailler et enseigne régulièrement le russe à la communauté des Vietnamiens. Leurs deux autres enfants travaillent également à Moscou et un enfant vit aux Pays-Bas. La vie de cette famille transnationale est désormais bien remplie de bonheur. Ils vivent la moitié de l'année au Vietnam, le reste du temps en Russie, avec des visites, des voyages. Les familles des deux côtés se rendent souvent visite et leurs enfants retournent au Vietnam pour rencontrer leurs parents paternels.
L'histoire d'amour de plus de 40 ans entre Hùng et Galina est vraiment romantique et a eu la fin heureuse. A travers de nombreuses difficultés et épreuves, avec des sentiments sincères et fidèles, cette histoire d'amour s'est épanouie. De nombreuses autres histoires sur des histoires d'amour transfrontalières et des histoires d'amitié russo-vietnamienne ont été écrites.
Ces sentiments proviennent des étroites relations traditionnelles, du respect mutuel entre le Vietnam et la Russie. Et c'est comme une pièce d'un puzzle dans le tableau vivant des relations et des échanges entre les autorités et les peuples de l'ex-Union soviétique et Vietnam, ainsi que le Vietnam et la Russie d'aujourd'hui et ces sentiments perdureront avec le temps.