Dans le cadre de la visite du PM Pham Minh Chinh en Nouvelle-Zélande, les deux pays ont discuté des orientations de coopération bilatérale dans les domaines à fort potentiel.
Le Vietnam et la Nouvelle-Zélande ont entretenu de bonnes relations d’amitié et de coopération depuis longtemps. En juin 1975, les deux pays ont établi des relations diplomatiques. Afin de rendre leur coopération efficace, les deux pays ont décidé de porter leurs relations au niveau de partenariat intégral en 2009, puis de partenariat stratégique en 2020.
En 2021, le Vietnam et la Nouvelle-Zélande ont signé un plan d’action pour mettre en œuvre leur partenariat stratégique durant la période 2021 – 2024. Cette visite du PM Pham Minh Chinh a été donc l’occasion pour les deux parties d’évaluer les réalisations de coopération bilatérale et de dynamiser leur partenariat dans les domaines clés à l’avenir.
Il convient de noter que l’année prochaine marquera le 50e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Nouvelle-Zélande et le Vietnam (1975 – 2025), ce qui constitue une occasion pour les deux parties de discuter des activités significatives pour cette commémoration importante.
Selon l’ambassadrice par intérim de Nouvelle-Zélande au Vietnam, Wendy Hinton, le fait que les deux pays ont porté leurs liens au niveau d’un partenariat stratégique en 2020 a marqué un jalon important dans les relations bilatérales. Cela a également démontré l’engagement de haut niveau des deux pays à promouvoir la coopération bilatérale.
Ces dernières années, les relations Vietnam — Nouvelle-Zélande se sont développées dans le bon sens, notamment dans le commerce. Le Vietnam est actuellement le 15e partenaire commercial de la Nouvelle-Zélande. La Nouvelle-Zélande est, quant à elle, le 38e partenaire commercial du Vietnam.
Les deux pays visent l’objectif de porter les échanges commerciaux bilatéraux à 2 milliards de dollars d’ici fin 2024. Cet objectif ambitieux est réalisable, car l’année dernière, le chiffre d’affaires du commerce bilatéral s’est élevé à 1,67 milliard de dollars.
S’agissant des orientations de coopération entre les deux pays dans les temps à venir, l’ambassadrice néo-zélandaise Wendy Hinton a indiqué que l’agriculture et l’éducation constituaient des domaines à fort potentiel.
Dans le domaine de l’agriculture, les deux pays disposent actuellement d’un accord de coopération axé sur plusieurs priorités telles que : la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la sécurité alimentaire, la médecine vétérinaire et le développement rural.
L’éducation, quant à elle, deviendra un point lumineux de la coopération vietnamo-néo-zélandaise dans les temps à venir, a souligné Wendy Hinton.
Partageant le même avis que la diplomate néo-zélandaise, le vice-ministre vietnamien des Affaires étrangères, Dô Hùng Viêt, a ajouté que ces derniers temps, la Nouvelle-Zélande était un partenaire important du Vietnam, notamment dans le développement de l’éducation et de la formation et la promotion de l’égalité des sexes.
Les deux pays ont mené une coopération efficace dans l’agriculture et le développement rural. La confiance politique entre les deux pays n’a cessé d’être renforcée grâce à l’organisation régulière des visites de haut rang et des échanges de délégations à tous les échelons.
Dans le cadre de la visite du PM Pham Minh Chinh en Nouvelle-Zélande, les deux pays se sont mis d’accord sur les mesures visant à promouvoir la coopération bilatérale, en particulier dans les domaines traditionnels comme le commerce et l’investissement. Ils ont également mis l’accent sur le renforcement de la coopération bilatérale en matière de travail, d’éducation et de formation, d’agriculture et de développement de nouvelles technologies agricoles. Ils ont discuté des solutions destinées à stimuler le commerce de produits agricoles de haute qualité, afin de répondre à la demande des deux côtés.
Comme la Nouvelle-Zélande possède de grands atouts dans le développement de l’économie verte, la transition énergétique, l’innovation, l’économie numérique et la transformation numérique, le potentiel de coopération entre ce pays et le Vietnam reste encore énorme, a noté le vice-ministre vietnamien des Affaires étrangères, Dô Hùng Viêt.
Promouvoir la coopération dans le commerce électronique
Outre la nécessité d’intensifier les échanges commerciaux entre le Vietnam et la Nouvelle-Zélande, le Département du Commerce électronique et de l’Économie numérique (relevant du ministère vietnamien de l’Industrie et du Commerce) estime que le commerce électronique se trouve parmi les domaines prometteurs pour la coopération bilatérale.
Malgré la petite taille de son marché, la Nouvelle-Zélande est un marché dynamique dans le commerce électronique, se classant au 48e rang mondial.
La Nouvelle-Zélande est forte dans le développement du logiciel en tant que service (SaaS – Software as a service), ce qui a permis au pays de générer 2,2 milliards de dollars en 2021. Avec une croissance annuelle de 16 %, ce secteur entend devenir une industrie clé de la Nouvelle-Zélande. Si son taux de croissance s’élève à 19 % par an d’ici 2030, ce secteur pourrait valoir près de 14 milliards de dollars et créer jusqu’à 58 000 nouveaux emplois.
Le Vietnam et la Nouvelle-Zélande sont actuellement membres de plusieurs organisations et forums régionaux tels que les Nations Unies, l’APEC, etc. Les deux pays sont également membres de plusieurs accords de libre-échange de nouvelle génération qui disposent des engagements en matière de commerce électronique.
Récemment, le consulat général de la Nouvelle-Zélande a organisé l’événement « Convergence des élites à l’ère économique numérique » dans le but de créer des conditions favorables pour la distribution du lait de biche (sous la marque de Pamu) et du lait de brebis (sous la marque de Spring sheep) aux consommateurs vietnamiens via la plateforme d’achats en ligne TikTok.
Pour exploiter au mieux le potentiel de la coopération vietnamo-néo-zélandaise dans le commerce, les entreprises vietnamiennes doivent étudier en profondeur les accords de libre-échange dont les deux pays sont membres afin de profiter des préférences tarifaires et du coût de certification de l’origine.
