Le 24 avril 1954 : l'ennemi lance une contre-attaque pour reprendre le PA 206 et l'aérodrome

Le matin du 24 avril 1954, l'ennemi mobilisa le 2e bataillon de parachutistes coloniaux et 5 chars, avec l’appui de l'artillerie et de l’armée de l'air, pour lancer une contre-attaque féroce pour nous faire sortir du PA 206 et de la zone de l'aérodrome. L'armée de l'air ennemie largua 600 bombes sur cette zone dans le but de détruire nos forces et de soutenir sa contre-attaque.
Le héros militaire Nguyen Quoc Tri (1er à droite) et ses camarades, lors d’une attaque contre l'aérodrome de Muong Thanh. Photo d'archives : VNA.
Le héros militaire Nguyen Quoc Tri (1er à droite) et ses camarades, lors d’une attaque contre l'aérodrome de Muong Thanh. Photo d'archives : VNA.

Les combats furent extrêmement féroces. Lorsque l'ennemi fit irruption sur la position de notre compagnie 213, le commandant du bataillon Nguyen Quoc Tri demanda aux soldats de se retirer temporairement et à notre artillerie d’utiliser des obusiers de 105 mm pour tirer directement sur la position ennemie. Les légionnaires touchés par des obus furent éparpillés dans des tranchées détrempées.

La contre-attaque ennemie fut repoussée par nos troupes. Nos Divisions 308 et 312 achevèrent le creusement des tranchées pour couper la piste de l'aérodrome en deux. Nous occupâmes entièrement l’aéroport de Muong Thanh. Après notre occupation des PA 105, 206 et de l'aérodrome de Muong Thanh, le centre de résistance central de l’ennemi n'était plus qu'une étroite zone d'une superficie d'environ 1 km2.

Pendant la journée, l'ennemi s'efforça de consolider et de réorganiser le dispositif de défense de ses PA restants. Après des contre-attaques infructueuses, sous la pression de nos troupes, l'ennemi se retira du PA Opéra. Les forces ennemies restantes de ce PA fusionnèrent avec celles en poste au PA Huguette 2 (208).

À Paris, le secrétaire d'État américain Dulles proposa un soutien à la France avec deux bombes atomiques, mais le ministre français des Affaires étrangères Bidault n'osa pas l’accepter. Ce dernier demanda aux États-Unis de déployer le plan Vautour.