Le même jour, à 16 heures, notre armée envoya un télégramme concernant l'échange de soldats blessés : Au commandant du corps expéditionnaire français à Diên Biên Phu - « stop » - Nous avons reçu votre avis concernant nos soldats blessés, nous attendons les instructions de nos supérieurs et nous espérons pouvoir vous répondre demain pour vous indiquer l'heure du rendez-vous - « stop » - Signé par le Commandant du Régiment de l'Armée Populaire du Vietnam basé à l'Est de Diên Biên Phu.
Dans la journée, notre service médical militaire signala que 240 soldats blessés étaient « au lit », tandis que 350 autres étaient encore « assis » dans le tunnel exigu. Tous les soldats blessés qui n'ont pas besoin d'une surveillance médicale régulière seront renvoyés dans leur unité. Le nombre total de soldats blessés à la clinique et dans l'unité s’élevait en ce moment-là à plus de 1 500 personnes.
À 18 heures, le 9 avril 1954, l'ennemi utilisa deux avions Helldiver du porte-avions Arromanches pour survoler à basse altitude la route 41 afin de rechercher et d'attaquer nos convois en route vers le front. L’un des deux avions ennemis fut abattu par notre artillerie anti-aérienne positionnée à Him Lam à l'ouest de Na Noong (Claudine 4). Cette même nuit, la France envoya 77 parachutistes en renfort et 195 tonnes de ravitaillement à Diên Biên Phu, mais l'ennemi ne put récupérer que 6 tonnes de ravitaillement.