«Le monde a besoin de votre leadership pour relever le défi climatique», a déclaré le chef de l’ONU aux représentants du secteur de l'assurance venus assister à cette réunion.
«Nous devons accroitre notre capacité à absorber les chocs [climatiques] en augmentant la couverture par les assurances et la protection sociale», a-t-il dit, soulignant que si les compagnies d'assurance réalisent les investissements nécessaires, elles pourront en bénéficier tout autant que la société.
«Votre soutien a déjà joué un rôle essentiel dans l'établissement de nouveaux instruments pour gérer les risques», a déclaré le chef de l'ONU, mentionnant la création la création du Dispositif d'assurance catastrophes naturelles pour les Caraïbes (CCRIF) et de la Capacité africaine de gestion des risques (ARC).
«Nous devrions tenter d'établir des structure similaires de gestion collective des risques à travers le monde d'ici 2020», a-t-il appelé, avant de définir pour le secteur plusieurs autres objectifs d'ici les quatre prochaines années.
«Tout d'abord, je vous exhorte à structurer des portefeuilles d'investissement plus respectueux de l'environnement et, d'ici 2020, à mesurer vos empreintes carbone», a dit le SG de l’ONU, insistant sur le fait qu'il ne suffit pas simplement de créer de nouveaux produits pour répondre aux catastrophes climatiques, mais également de réduire l'emprunte carbone des placements existants afin qu'ils ne contribuent à l'augmentation de l'effet de serre.
«Deuxièmement, je vous mets au défi de doubler vos investissements dans l'énergie propre et durable d'ici à 2020», a-t-il appelé, soulignant que les énergies renouvelables sont aujourd'hui moins chères et plus disponibles.
«Mais elles sont toujours concurrencées par les milliards de dollars investis dans l'industrie des combustibles fossiles», a-t-il déploré.
«Vos placements peuvent modifier sensiblement cette situation», a dit le chef de l’ONU, soulignant qu'il s'agit d'une immense opportunité de marché pour le secteur.
Le Secrétaire général de l’ONU a également appelé le secteur à travailler de concert avec les Nations Unies pour s'assurer que des mécanismes d'alerte et d'actions précoces soient mis à disposition des pays les plus vulnérables d'ici 2020.
Il a rappelé que les pertes économiques liées aux catastrophes naturelles sont estimées aujourd'hui à plus de 300 milliards de dollars par an et que plus de 1 million de personnes ont déjà perdu la vie dans des catastrophes depuis 2000.
«Nous devons passer de la gestion des catastrophes à la gestion et à la réduction des risques», a dit le Secrétaire général. «Nous devons fournir aux plus vulnérables un meilleur accès aux mécanismes de transfert des risques».