Elle est aussi le point focal de l'affrontement entre les deux diplomaties : la diplomatie professionnelle d'une superpuissance (les États-Unis) et la diplomatie d'un État révolutionnaire encore très jeune, mais héritant d'une tradition de lutte millénaire pour fonder et défendre le pays (Vietnam).
L'Accord de Paris sur la fin de la guerre et le rétablissement de la paix au Vietnam a été une victoire directe de notre lutte à la table des négociations. Mais fondamentalement, il s’agit d’une victoire de toute la guerre durable, de la lutte acharnée de notre peuple et de notre nation sur les trois plans : politique, militaire et diplomatie dans la résistance anti-américaine pour le salut national. C'est une lutte acharnée entre deux volontés, deux esprits, deux types de droit et de moralité, deux stratégies de combat en matière de détermination, d’intelligence et de stratagème.
La victoire de l'offensive générale du Têt Mâu Thân 1968, la victoire de la campagne Route 9- Sud du Laos brisant la ligne McNamara de l’ennemie, la victoire de la bataille de «Diên Biên Phu aérien» brisant l'embuscade stratégique des B-52 américains fin 1972 sont des marques brillantes.
En vertu de l'Accord de Paris de 1973, les États-Unis ont dû s'engager à respecter l'indépendance, la souveraineté, l'unité et l'intégrité territoriale du Vietnam telles que reconnues par l'Accord de Genève de 1954 sur le Vietnam. Les États-Unis se sont également engagés à mettre en œuvre un cessez-le-feu et à retirer toutes les troupes du Sud-Vietnam dans un délai de six mois, à ne pas poursuivre leur implication militaire ou à s'immiscer dans les affaires intérieures du Sud du Vietnam. L’Accord a prévu la coexistence au Sud, des deux gouvernements (le gouvernement révolutionnaire provisoire de la République du Sud-Vietnam et le gouvernement de Saïgon), des deux forces armées et des deux zones de contrôle.
Avec l'Accord de Paris sur le Vietnam en 1973, nous avons mis en œuvre avec succès l'enseignement de l'oncle Hô selon lequel il faut « combattre les agresseurs américains jusqu’à leur retrait du Vietnam » et ensuite "renverser le régime fantoche du Sud" avec la campagne historique de Hô Chi Minh et l'offensive générale et le soulèvement du printemps 1975.
En parlant du Vietnam aujourd'hui, on ne peut s'empêcher d'évoquer le message plein de courage que le XIII Congrès du Parti (janvier 2021) a envoyé à l'ensemble du Parti, du peuple et de l'armée. L'auteur de ce message est le Secrétaire général Nguyên Phu Trong qui a affirmé : après les 35 ans de mise en œuvre du Renouveau (Đổi mới), les 30 ans de mise en œuvre du Programme de construction nationale dans la période de transition vers le socialisme, « nous avons accompli de grandes et significatives réalisations historiques… En toute humilité, nous pouvons dire que : notre pays n’a jamais eu l'opportunité, le potentiel, la position et le prestige international comme d’aujourd'hui ».
Le Secrétaire général Nguyên Phu Trong a souligné qu’il faudrait "Susciter l'aspiration à développer un pays prospère et heureux", s'efforcer d'ici le milieu du 21e siècle, de faire de notre pays un pays développé à orientation socialiste.
Les étapes importantes sont :
D'ici 2025 : le Vietnam sera un pays en développement doté d'une industrie à l’orientation moderne, dépassant le niveau de revenu moyen-inférieur.
D'ici 2030 : le Vietnam sera un pays en développement doté d'une industrie moderne et d'un revenu intermédiaire élevé.
D'ici 2045 : le Vietnam sera un pays développé à revenu élevé.
Un nouvel horizon s’ouvre pour l’œuvre Dôi moi et le développement de notre nation. Suivant la voie ouverte, nous resserrons fièrement nos mains et avançons sous la bannière de l'indépendance nationale et du socialisme du Parti.