«Le défi auquel nous sommes tous confrontés aujourd'hui est de traduire cette déclaration en action concrète. Je suis encouragé par la détermination de nos hôtes à faire de Doha un point de départ et nous nous réjouissons de travailler avec eux, et d'autres partenaires, pour traduire les mots de la déclaration en résultats tangibles », a déclaré le directeur exécutif de l'ONUDC, Yury Fedotov, dans un discours à la séance de clôture du Congrès contre le crime.
La 'Déclaration de Doha', qui a été adoptée par acclamation par les délégués à l'ouverture du Congrès le dimanche 12 avril, «est une déclaration politique qui reconnaît l'importance du renforcement de la prévention du crime et des systèmes de justice pénale. Elles est fondée sur l'équité, la justice et l'humanité, et motivée par la nécessité de satisfaire les droits de tous les individus», a déclaré Fedotov, ajoutant que le document «souligne l'engagement et la volonté politique des États membres de mettre en œuvre des stratégies et des programmes de prévention du crime et de justice pénale qui favorisent l'état de droit aux niveaux national et international».
Dans cette déclaration de 15 pages, les participants du Congrès se sont engagés à des approches globales pour lutter contre toutes les formes de criminalité, de violence, de corruption et de terrorisme. Ils se sont en outre engagés à un certain nombre d'actions spécifiques, notamment à adopter des politiques et programmes nationaux inclusifs en matière de prévention de la criminalité et de justice pénale; à garantir le droit de chacun à un procès équitable sans retard excessif; à examiner et réformer les politiques d'aide juridique; à intégrer une perspective liée au genre et les préoccupations concernant les jeunes dans les efforts de la justice pénale; et à lutter contre la corruption et améliorer la transparence dans l'administration publique.
La Déclaration sera soumise à la prochaine session de la Commission des Nations Unies sur la prévention du crime et la justice pénale, qui se tiendra à Vienne, en Autriche, du 18 au 22 mai. Le Congrès a également eu lieu avant un important sommet à New York en septembre sur le futur programme de développement mondial.
Fedotov a estimé qu'il n'y avait pas de meilleur exemple de la signification de ce congrès que les informations d'aujourd'hui indiquant que 700 migrants se seraient noyés au large des côtes de l'île italienne de Lampedusa. «De telles tragédies doivent servir à renforcer notre détermination à garantir que nous mettons en œuvre la Déclaration de Doha au nom des victimes d'actes criminels, y compris les migrants, et que nous traquons les contrebandiers qui se nourrissent du désespoir», a-t-il dit.
Il a appelé tous les pays, les organisations inter-gouvernementales et la société civile à travailler ensemble dans un esprit de coopération «pour mettre fin à ces morts inutiles».
Le Congrès de Doha contre le crime a marqué le 60e anniversaire du premier congrès qui s'est tenu en 1955. Pour la première fois, le Secrétaire général de l'ONU, le Président de l'Assemblée générale et le Président du Conseil économique et social ont assisté à un Congrès contre le crime. Le Congrès contre le crime se tient tous les cinq ans et la prochaine session aura lieu au Japon en 2020.