Fête de la mi-autome : Nguyên Van Quyên, artisan défenseur de la tradition

Nhân Dân en ligne – Comme chaque année, Nguyên Van Quyên, originaire du district suburbain de Thanh Oai à Hanoi, est présent au Musée d’ethnographie du Vietnam, afin de participer au programme de découverte de la Fête de la mi-automne.
L’artisan Nguyên Van Quyên (centre) présente la fabrication d’une lanterne "keo quân" au Musée d’ethnographie du Vietnam, à Hanoi. Photo : VNA.
L’artisan Nguyên Van Quyên (centre) présente la fabrication d’une lanterne "keo quân" au Musée d’ethnographie du Vietnam, à Hanoi. Photo : VNA.

En effet, depuis une quinzaine d’années, l’octogénaire s’y rend afin de présenter aux visiteurs, aux enfants notamment, la fabrication des lanternes keo quân ainsi que la légende qui les entoure.

Il est l'un des derniers artisans à maîtriser l'art de la confection faite main de cette lanterne traditionnelle rotative aux figurines en papier.

"Aujourd’hui, de nombreux jouets artisanaux traditionnels tombent dans l’oubli à cause de l’ invasion des jeux en ligne et des appareils électroniques. Le programme de découverte de la Fête de la mi-automne au Musée d’ethnographie du Vietnam est l’occasion idéale pour que les enfants puissent mieux comprendre et (re)découvrir une fête populaire, ses jeux et jouets traditionnels", a-t-il expliqué.

Passion

Nguyên Van Quyên joue et se passionne pour ces jouets folkloriques depuis sa plus tendre enfance. D’ailleurs, dans le passé, la plupart des enfants de son village fabriquaient eux-mêmes leur lanterne à l’occasion de la Fête de la mi-automne.

L’artisan, pour sa part, en a appris la fabrication dès l'âge de six ans grâce à son père. Une profession qui l’accompagne depuis lui et sa famille.

Fête de la mi-autome : Nguyên Van Quyên, artisan défenseur de la tradition  ảnh 1

Nguyên Van Quyên s’est vu remettre, en 2019, par l’État le titre d’"Artisan d’Émérite". Photo : VNA.

"Bien que les enfants semblent moins s’intéresser à ces lanternes, je continue à les fabriquer, sans but lucratif, juste pour le plaisir. Je continue de chercher des moyens d'améliorer le design tout en gardant la tradition", a confié M. Quyên.

Outre les images connues du folklore autour du Trung Thu comme celle de Chi Hang (la Déesse de la Lune), Chu Cuôi (personnage légendaire habitant sur la Lune, assis au pied d'un banian, ndlr) mais aussi le tir à la corde ou encore la lutte, l’octogénaire utilise également des estampes populaires de Dông Hô visant à apporter des éléments familiers aux enfants.

Et d’ajouter que : "Je suis vieux, j'essaie simplement de présenter aux enfants les jouets traditionnels d’antan et de continuer mon travail de fabrication de jouets".

Il se dit ravi de voir que l'État ait récemment accordé une grande attention à la préservation et à la promotion des jeux et jouets folkloriques.

De plus, la passion pour ces jouets dans la communauté semble également se réveiller.

Ainsi, le nombre de personnes commandant des lanternes faites par M. Quyên ne cesse d’augmenter.

Au demeurant, ces dernières années, de nombreux musées, centres culturels et écoles l’ont invité à participer à des programmes de présentation sur la fabrication de jouets traditionnels.

Certaines écoles primaires et secondaires ont même organisé des cours extra-scolaires afin qu’il puisse apprendre son artisanat aux élèves.

En conséquence, l'amour et la passion des jeunes pour ces fameux jeux et jouets grandissent de plus en plus, contribuant activement à la restauration et au développement de ces derniers.

Pour ses contributions, en 2019, Nguyên Van Quyên s’est vu remettre par l’État le titre d’"Artisan émérite" dans la catégorie "Connaissances populaires". Il s’agit d’une force motrice pour qui le pousse à continuer à garder et promouvoir la beauté de la culture traditionnelle du pays.

CVN/NDEL