Une nouvelle mission
En rappelant les expériences singapouriennes dans le domaine de la croissance verte, le consul général de Singapour à Hô Chi Minh-Ville, Roy Kho, a fait savoir que le développement durable allait toujours de pair avec la lutte contre le changement climatique. Singapour est l’un des pays les plus verts au monde, avec un tiers de sa superficie recouverte par les arbres. Il est en outre l’un des rares pays qui réutilisent près de 100 % de ses eaux usées.
Singapour fait face à la pénurie de ressources naturelles et de terrains au service de la production des énergies renouvelables. Cependant, Roy Kho s’est dit convaincu que son pays surmonterait ces obstacles en appliquant des politiques et des technologies appropriées.
En ce qui concerne la coopération entre Singapour et Hô Chi Minh-Ville, il a déclaré : « Singapour continuera à coopérer de façon étroite avec Hô Chi Minh-Ville dans le domaine du développement durable en accélérant les échanges entre les dirigeants gouvernementaux et les programmes de formation ».
Il a abordé les accords liés au renforcement de l’économie verte et de la transformation numérique signés lors de la dernière rencontre entre le Premier ministre singapourien Lee Hsien Loong et le Premier ministre vietnamien Pham Minh Chinh. Ces accords qui sont réalisés sous forme de projets d’économie circulaire, d’économie renouvelable et de compensation carbone.
Roy Kho a annoncé : « Notre mission à Hô Chi Minh-Ville consiste à l’aider à mettre en œuvre de tels projets. Hô Chi Minh-Ville possède toutes les conditions nécessaires et le potentiel pour le faire. En outre, nous continuerons à aider le Vietnam à atteindre ses objectifs relatifs au changement climatique ».
Le consul général italien au Vietnam, Enrico Padura (à droite), et le représentant de l’Agence nationale pour les nouvelles technologies, les énergies et le développement économique durable de l’Italie, Mario Jorizzo. Photo : baoquocte.vn |
Deux approches à adopter
De son côté, le consul général italien au Vietnam, Enrico Padura, et le représentant de l’Agence nationale pour les nouvelles technologies, les énergies et le développement économique durable de l’Italie, Mario Jorizzo, se sont déclarés optimistes du potentiel de coopération entre l’Italie et Hô Chi Minh-Ville dans la croissance verte.
Enrico Padura a pris en grande considération l’organisation du HEF 2023 par le comité populaire de Hô Chi Minh-Ville en constatant qu’il s’agissait d’une bonne occasion pour échanger des expériences et des leçons au niveau local, ainsi que pour approfondir les relations entre les pays et entre les grandes villes au monde.
Il s’est dit convaincu que la croissance verte était la clé de la coopération future et que le potentiel entre les deux parties était loin d’être épuisé lorsque Hô Chi Minh-Ville a établi des jumelages avec plusieurs villes italiennes.
Pour sa part, Mario Jorizzo a fait savoir que l’économie circulaire était l’un des principaux piliers de la transition écologique au niveau européen et qu’elle concorde avec les politiques et les stratégies nationales de l’Italie. Selon lui, malgré sa simple définition en tant qu’un modèle de production et de consommation « qui consiste à partager, réutiliser, réparer, rénover et recycler les produits et les matériaux existants le plus longtemps possible afin qu’ils conservent leur valeur », l’économie circulaire n’est pas quelque chose de facile à faire.
Il a souligné que l’important était de prendre des stratégies propices et de mobiliser une participation dynamique des parties concernées par la transition vers l’économie circulaire. L’Italie a créé ICESP (Italian Circular Economy Stakeholder Platform), une plateforme de l’économie circulaire où tout le monde pourra partager ses opinions et discuter des solutions en la matière.
De plus, il faut inciter tous les citoyens à prendre part à ce processus, car l’économie circulaire concerne non seulement la production, mais aussi la consommation et les comportements de la population, a-t-il ajouté.
Quant à la réalisation de l’économie circulaire, Mario Jorizzo a fait savoir qu’il existait des approches, l’une « souple » et l’autre « rigide ». L’approche souple consiste à élaborer des règlementations et des critères auxquelles les entreprises doivent satisfaire. L’approche rigide consiste à développer des technologies appropriées, à renforcer les compétences et à optimiser les ressources nécessaires.
En fin, l’expert italien a mis l’accent sur la création des réseaux et le renforcement des relations entre les acteurs concernés, car, selon lui, l’économie circulaire dépend de la coopération et l’innovation.
Gideon Behar, envoyé spécial chargé du changement climatique et du développement du ministère israélien des Affaires étrangères. Photo : baoquocte.vn |
Une base solide pour le développement durable
Pour sa part, Gideon Behar, envoyé spécial chargé du changement climatique et du développement du ministère israélien des Affaires étrangères, a constaté que les relations entre le Vietnam et Israël étaient en plein épanouissement, ce qui est une base solide favorisant le développement durable.
« Cette année, nos deux pays célèbrent le 30e anniversaire de l’établissement de nos relations diplomatiques. Je suis certain que les questions abordées au sein de ce forum contribueront à la promotion de nos relations économiques et d’affaires », a-t-il déclaré.
Le diplomate israélien s’est dit convaincu que les deux pays avaient un fort potentiel de coopération dans les domaines de l’innovation, de la croissance verte et des énergies renouvelables.
« Nos deux pays mettent en place de nombreux projets de coopération. Nos échanges commerciaux bilatéraux augmentent rapidement. De plus, Israël maintient une collaboration étroite avec Hô Chi Minh-Ville dans divers domaines, notamment dans l’innovation et l’agriculture. Des échanges de délégations ont été multipliés afin de partager des expériences et des connaissances concernant le développement durable, la gestion des ressources en eau, les énergies renouvelables et l’innovation », a-t-il rappelé.