UNFPA : près de la moitié des femmes dans le monde sont privées de leur droit à l’autonomie corporelle

Nhân Dân en ligne - Près de la moitié des femmes dans 57 pays en développement se voient privées de leur droit à l’autonomie corporelle, selon le Rapport sur la situation de la population mondiale pour 2021, réalisé par l’UNFPA, en coordination avec le ministère vietnamien des Affaires intérieures et le Comité central de l’Union de la jeunesse communiste Hô Chi Minh.

Naomi Kitahara, représentante en chef de l’UNFPA au Vietnam.
Naomi Kitahara, représentante en chef de l’UNFPA au Vietnam.

Pour la première fois, un rapport des Nations Unies se concentre sur le thème de l’autonomie corporelle : le droit de prendre des décisions concernant son propre corps, sans craindre la violence ou sans laisser les autres prendre des décisions à votre place. Le manque d’autonomie corporelle cause des préjudices profonds aux femmes et filles, mais a également des conséquences massives telles qu’une baisse potentielle de la productivité économique, une diminution des compétences et une augmentation des coûts pour les soins de santé et les systèmes judiciaires.

À travers ce rapport, l’UNFPA mesure à la fois le pouvoir des femmes de prendre leurs propres décisions concernant leur corps et la mesure dans laquelle le système juridique national soutient ou intervient dans les droits décisionnels des femmes. Les données montrent également un lien étroit entre le pouvoir de décision et les niveaux d’enseignement.

Dans les pays disposant de données complètes, le rapport met en avant plusieurs problèmes :

(1) Seuls 55 % des femmes sont autonomes dans leur choix concernant les services médicaux, l’utilisation de la contraception et les rapports sexuels.

(2) Seuls 71 % des pays garantissent l’accès à l’ensemble complet de soins de maternité.

(3) Seuls 75 % des pays garantissent aux personnes un accès légal, adéquat et égal à la contraception.

(4) Seuls 80 % des pays ont des lois soutenant la santé et le bien-être sexuels.

(5) Seuls 56 % des pays ont des lois et des politiques facilitant un programme complet d’éducation sexuelle.

Naomi Kitahara, représentante en chef de l’UNFPA au Vietnam, a déclaré que le déni de l’autonomie corporelle était une violation des droits fondamentaux des femmes et des filles, qui renforce les inégalités et encourage la violence résultant de la discrimination fondée sur le sexe.

Au contraire, lorsqu’une femme contrôle son propre corps, elle peut maîtriser d’autres aspects de sa vie. Les femmes gagnent non seulement en autonomie, mais ont également accès aux progrès de la santé et de l’éducation, à des revenus accrus et à la sécurité. Les femmes auront la possibilité de s’épanouir et les familles, les communautés et les nations bénéficieront également de ce développement.