Parlant du rôle du secrétaire général Nguyên Phu Trong dans la direction du Parti communiste vietnamien et du pays pour le développement national et l'intégration internationale, lors d’une interview accordée à l’Agence vietnamienne d’information, Fabien Roussel a dit : «Le camarade Nguyên Phu Trong a consacré toute sa vie au Parti communiste. Son rôle dans l’édification du PCV est très important : qu’il s’agisse de la politique des cadres, de la promotion des études et de la formation ou encore de la rigueur éthique indispensable à l’engagement communiste. Par ailleurs, ses contributions théoriques et pratiques au mouvement ouvrier et communiste sont reconnues comme telles dans de nombreux pays.
Il a été le gardien vigilant d’une voie éthique et moderne vers le socialisme dans la situation singulière du Vietnam. Dans le domaine économique, il a poursuivi et intensifié la croissance du Vietnam. Une croissance qui profite au peuple grâce à sa lutte infatigable contre la corruption.
Par son action résolue, lentement mais sûrement, il a impulsé le rayonnement international du Vietnam et son intégration diplomatique et économique.
Sous sa conduite, le Vietnam n’a pas abandonné l’ancien pour faire du nouveau. Au contraire, il a su s’inspirer de l’histoire du pays pour bâtir son avenir dans le monde d’aujourd’hui.
Les communistes français saluent l’esprit de rigueur et de souplesse dont il a fait preuve durant les 13 années pendant lesquelles il a occupé les plus hautes fonctions. Il a marqué durablement le destin du Vietnam. J'ai personnellement été attentif à son action. ».
A propos de l’attention du secrétaire générale Nguyên Phu Trong dans l'épanouissement des relations traditionnelles entre les deux Partis communistes vietnamien et français, Fabien Roussel a estimé : «Le camarade Nguyên Phu Trong, qui est né en 1944, connaissait bien la France et le Parti Communiste Français. Il connaissait la profondeur et la vivacité des relations entre nos deux partis qui remontent à la création du PCF en 1920, avec la participation du camarade Hô Chi Minh au congrès de Tours, en tant que délégué d’Indochine. Il connaissait l’histoire des communistes français, qui ont été aux côtés du peuple vietnamien aux heures les plus difficiles de la lutte pour l'indépendance nationale et face aux nombreuses épreuves des guerres et de la reconstruction.
Durant les cent dernières années, les dirigeants de nos deux partis ont œuvré à faire vivre et fructifier, avec une grande fidélité, cette fraternité profondément enracinée. Le camarade Nguyên Phu Trong s’est attaché à développer cette tradition pour l’appliquer à la situation actuelle de nos deux partis et de nos deux pays. Son implication pour le développement du partenariat stratégique France-Vietnam fut déterminante. J'y suis également très attaché. Pour ma part, je connais d’expérience personnelle le Vietnam pour y avoir vécu dans ma jeunesse.
Je connais aussi, par mes fonctions de secrétaire national du PCF, ce que représentent les relations entre nos deux partis. Je suis particulièrement mobilisé pour les développer d'une façon privilégiée et je savais pour cela pouvoir compter sur l’implication et l’attention du camarade Nguyên Phu Trong. L’organisation en septembre prochain d’un séminaire théorique entre le PCF et PCV que nous avions décidée ensemble et auquel je participerai permettra de cueillir les fruits de l’arbre centenaire des rapports de fraternité et de solidarité réciproque entre nos deux partis.".
Il a apprécié la "diplomatie du bambou", initié par le secrétaire général du Parti Nguyên Phu Trong. Il a indiqué : "Les nombreux messages de condoléances reçus à l’occasion du décès du camarade Nguyên Phu Trong, de la part des chefs d’Etats du monde sont la meilleure preuve de l’efficacité de la politique du bambou menée par le Vietnam. Que ce soit le président des États Unis, de la Chine et de bien d'autres pays, cela montre la reconnaissance par les partenaires de cette politique menée par le camarade Nguyên Phu Trong dans l’exercice de ses hautes fonctions.
Dans notre monde rempli de risques mortels pour l’humanité, alors que l'engrenage des conflits menace d'être incontrôlé et de mener à la généralisation de la guerre, la diplomatie du bambou se donne comme objectif non pas l’intensification des conflits entre les peuples mais une politique de paix, en transformant les adversaires d’hier en partenaires.".
C’est une politique difficile qui implique une grande fermeté sur l’objectif et de la souplesse dans les moyens mis en œuvre, a-t-il affirmé. « Le camarade Nguyên Phu Trong était un dirigeant politique, communiste, de haute valeur capable de fonder une telle politique. Il a laissé derrière lui tous les acquis de son travail qui permettront au Vietnam de poursuivre cette exigeante voie du Bambou. ».