Actuellement, la Chine s’est fixé pour objectif de devenir, d’ici 2030, un leader mondial en matière d’innovation, avec des industries clés situées en amont de la chaîne de valeur mondiale.
D’ici 2050, elle ambitionne de devenir une superpuissance scientifique, technologique et innovante.
Avec plus de 70 % des avancées scientifiques et technologiques provenant du secteur privé, la Chine établit un nouveau modèle de développement technologique centré sur les entreprises.
La science technologique est considérée comme des domaines de grand intérêt lors de la 4e visite au Vietnam du Secrétaire général et Président chinois, Xi Jinping.
Le succès de la Chine devient une source de motivation et offre de nouvelles opportunités de développement pour les pays en voie de modernisation, dont le Vietnam.
Au cours des trois dernières années, l’Institut des sciences des matériaux a coopéré avec l’Académie des sciences de Chine pour développer deux technologies clés : les batteries au lithium et les piles à hydrogène.
Si les batteries au lithium sont largement utilisées pour les téléphones, les ordinateurs et les véhicules électriques, les piles à combustible à hydrogène ne produisent aucune émission lors de leur utilisation.
Le Vietnam bénéficie ainsi d’opportunités pour former des experts, maîtriser progressivement les technologies de stockage, d’électrolyse et de fabrication de batteries, en passant d’une capacité de 1 kW à 1 MW.
Le professeur Trân Dai Lâm, directeur de l’Institut des sciences des matériaux de l’Académie des sciences et technologies du Vietnam, a déclaré :
« La maîtrise de la technologie de l’hydrogène à grande capacité n’est pas seulement une question de réduction des émissions. Elle a aussi une grande signification : les entreprises vietnamiennes peuvent utiliser une technologie domestique, développée au Vietnam ».
Depuis 18 ans, l’Université polytechnique de Hanoi collabore avec plusieurs universités chinoises, telles que l’Université Tsinghua ou celle de Nankin, développant de nouveaux modèles comme un système de capteurs d’alerte aux risques d’explosion de gaz rares dans les mines souterraines.
Les entreprises issues de cette université commercialisent les résultats de la recherche scientifique.
Les deux parties coopèrent également dans le domaine de l’intelligence artificielle et prévoient de former des étudiants en chinois dans le secteur des sciences et techniques dès la prochaine année universitaire.
Le professeur associé Huynh Quyêt Thang, directeur de l’Université polytechnique de Hanoi, affirme : « Travailler avec les partenaires chinois nous permet de raccourcir le temps de recherche et de tirer des leçons précieuses de leur expérience. La Chine est très forte dans l’orientation de l’investissement scientifique et technologique vers des applications concrètes dans la vie quotidienne. C’est également l’objectif fixé par la Résolution 57 du Bureau politique ».
Ces dernières années, le Vietnam et la Chine ont promu des centaines de programmes de coopération en science et technologie, tant au niveau étatique qu’entre les instituts de recherche, universités et entreprises, couvrant des domaines variés, tels que l’agriculture de haute technologie, la biotechnologie, l’intelligence artificielle et les nouveaux matériaux.
Le vice-ministre de la Science et de la Technologie du Vietnam, Bui Thê Duy, a déclaré : « La Chine a créé des conditions favorables pour permettre aux jeunes scientifiques vietnamiens prometteurs d’accéder aux enseignements tirés des réussites chinoises dans l’application de la science, de la technologie et de l’innovation pour l’industrialisation, la modernisation et le développement du pays ».
Autrefois considérée comme l’usine du monde reposant sur des technologies peu avancées, la Chine est aujourd’hui l’un des grands centres technologiques du monde.
Le renforcement de la coopération entre les deux pays contribuera à élever le niveau des experts vietnamiens, à maîtriser de nombreuses technologies avancées, et à créer des percées pour le développement socio-économique du Vietnam dans l’ère de l’essor.