Il reste un énorme potentiel de coopération entre le Japon et les pays du GMS, y compris le Vietnam, pour assurer un développement énergétique durable dans la région. »
C’est ce qu’a souligné Nguyên Hông Minh, directrice de l’Institut central de gestion économique (CIEM) lors de la conférence placée sous le thème « Renforcer la coopération Vietnam-Japon pour le développement énergétique durable dans la sous-région du Grand Mékong (GMS), pour la période post-COVID-19 ».
En plus de participer à de nombreux projets dans le domaine des énergies, le Japon possède une solide expertise dans le suivi des impacts et la mise en place de plans pour faire face aux risques liés à ces projets, a ajouté Nguyên Hông Minh.
Toujours selon Nguyên Hông Minh, l’expérience du Japon, acquise face à la catastrophe nucléaire de Fukushima, il y a 10 ans, ainsi que le processus de redressement du pays par la suite, est précieuse pour les pays du GMS.
« Avec la présence croissante des entreprises japonaises dans la région, une politique énergétique durable apportera également plus d’avantages au Japon », a poursuivi la cheffe du CIEM.
Pour ce qui est du Vietnam, le pays a besoin d’énormes quantités d’énergie pour soutenir son processus de croissance économique.
En tenant compte de ses avantages sur le long terme, le Vietnam explore différentes options comme alternative à l’hydroélectricité et à l’énergie fossile.
Nguyên Hông Minh a noté que le pays était conscient de l’importance du développement énergétique durable dans le GMS. Aussi, il a activement discuté de la question avec ses voisins, notamment le Myanmar, le Laos, la Thaïlande, le Cambodge et la Chine, ainsi qu’avec des partenaires extérieurs au GMS.
Le professeur Fukunari Kimuara de l’université japonaise de Keio a déclaré que le GMS était considéré comme l’une des régions les plus prospères au monde pour sa croissance économique rapide et la réduction de la pauvreté au cours des trois dernières décennies.
Cependant, Fukunari Kimuara a noté qu’un grand écart de développement existait toujours entre le GMS et d’autres pays d’Asie. L’expert japonais a déclaré que les questions environnementales et la gestion des sources d’eau étaient devenues des questions urgentes pour les pays de la région. Elles doivent être traitées correctement, tout comme les inégalités dans le développement socioéconomique, qui font planer des risques pour les objectifs de développement durable.