Le Vietnam mise sur le développement des sciences et des technologies

Selon la décision no 2813/QĐ-TTg, le Vietnam ambitionne, d’ici à 2030, de développer entre sept et dix organismes publics de recherche scientifique, technique et technologique figurant dans le groupe des 30 % d’institutions les mieux classées, sur la base des évaluations réalisées par des organisations internationales reconnues.

Photo : vneconomy.vn
Photo : vneconomy.vn

Récemment, le vice-Premier ministre Nguyen Chi Dung a signé la décision no 2813/QĐ-TTg approuvant le Programme de renforcement des capacités des organismes publics de recherche scientifique et de développement technologique pour la période 2025 – 2030.

Les bénéficiaires du programme sont les organismes publics de recherche scientifique et de développement technologique organisés sous forme d’académies, d’instituts, de centres de recherche, ainsi que les établissements publics d’enseignement supérieur.

Objectif 2030 : chaque organisme public de recherche devra maintenir au moins 30 chercheurs

D’ici à 2030, le Vietnam vise à développer cinq organismes de recherche fondamentale dans les domaines des mathématiques, de la physique, de la biologie, des sciences des matériaux et des sciences de la Terre, qui figureront parmi les 30 % d’institutions les mieux classées selon des référentiels internationaux tels que le SCImago Institutions Rankings (SIR) ou des classements équivalents.

Le programme prévoit également le développement de sept à dix organismes de recherche scientifique, technique et technologique appartenant au top 30 % des classements internationaux reconnus, capables de jouer un rôle moteur dans la recherche au service du développement des technologies de base et des technologies stratégiques.

Par ailleurs, quatre organismes de recherche en sciences sociales et humaines d’excellence devront être consolidés afin de jouer un rôle central et structurant, fournissant des bases scientifiques solides au Parti et à l’État pour l’élaboration des orientations, stratégies, plans et politiques de développement socio-économique rapide et durable.

Parmi eux, au moins un organisme devra atteindre un niveau comparable à celui des institutions de référence régionales et mondiales.

À partir de la deuxième année de mise en œuvre du programme, chaque organisme participant devra attirer au minimum 70 experts et scientifiques de renom, issus du Vietnam et de l’international, pour des activités de recherche conjointe, de formation, de conférences et d’échanges académiques.

Il est également nécessaire d’organiser au moins un forum scientifique ou colloque annuel de portée régionale ou internationale.

D’ici à 2030, chaque organisme devra constituer et maintenir une équipe d’au moins 30 chercheurs — hors fonctionnaires rémunérés sur le budget de l’État — comprenant des chercheurs contractuels, des collaborateurs scientifiques et technologiques (en présentiel ou à distance), des doctorants et des étudiants de master vietnamiens et étrangers, dont au moins 15 % seront des chercheurs étrangers ou des Vietnamiens résidant à l’étranger.

Activités de recherche scientifique à l'Université nationale du Vietnam à Hô Chi Minh-Ville. Photo : NDEL
Activités de recherche scientifique à l'Université nationale du Vietnam à Hô Chi Minh-Ville. Photo : NDEL

Objectifs annuels de recherche scientifique

Dans les domaines de la recherche fondamentale (mathématiques, physique, biologie, sciences des matériaux, sciences de la Terre), chaque organisme devra enregistrer une augmentation annuelle moyenne de 15 à 20 % du nombre d’articles publiés dans des revues scientifiques internationales indexées dans Web of Science, Scopus ou Scimago Q1 et Q2.

D’ici à 2030, la productivité scientifique devra atteindre au minimum 1,5 publication internationale de référence par docteur et par an. L’ensemble des organismes devra par ailleurs maîtriser les processus de recherche et produire des résultats complets relevant de leurs domaines de spécialisation.

Dans les domaines scientifique, technique et technologique, les instituts et organismes concernés devront atteindre plusieurs objectifs :

- une augmentation annuelle moyenne de 12 % du nombre de publications scientifiques internationales de rang Q1 et Q2 ;

- une progression moyenne annuelle de 15 % du nombre de titres de propriété intellectuelle (brevets d’invention, certificats d’utilité), avec une augmentation progressive des brevets déposés à l’étranger ;

- et, d’ici à 2030, une productivité minimale de 0,2 titre de propriété intellectuelle par docteur et par an, incluant brevets, solutions techniques, nouvelles variétés végétales ou schémas de circuits intégrés pour semi-conducteurs.

En outre, 100 % des organismes bénéficiant du programme devront maîtriser les processus de conception et d’intégration afin de produire des solutions complètes dans les domaines des technologies de base et des technologies stratégiques. Chaque année, au moins deux résultats ou produits scientifiques et technologiques devront être transférés ou appliqués dans la pratique.

S’agissant des sciences sociales et humaines, chaque organisme devra fournir annuellement au moins dix rapports de conseil en politiques publiques au service de l’élaboration et de la mise en œuvre des politiques et législations au niveau central et local.

Parmi ceux-ci, au moins un rapport devra être utilisé comme référence par les organes du Parti et de l’État dans la rédaction de documents officiels, de textes normatifs ou de politiques publiques, ou donner lieu à l’expérimentation d’un modèle concret sur le terrain.

Par ailleurs, le nombre de publications internationales de référence (articles scientifiques, ouvrages ou chapitres d’ouvrages publiés par des revues et maisons d’édition internationales reconnues) devra augmenter en moyenne de 12 % par an.

À l’horizon 2030, la productivité scientifique minimale visée est d’au moins une publication internationale de référence par docteur et par an.

Dans la même rubrique

Back to top