Le défi qui attend l'entraîneur Mai Duc Chung et ses joueuses lors de cette édition est de taille, même si la compétition se joue à domicile.
De 2001 à 2023, le Vietnam a remporté 8 médailles d’or sur 10 éditions de football féminin aux Jeux SEA. Mais en 12 éditions du Championnat féminin d’Asie du Sud-Est, nous ne sommes montés sur la plus haute marche du podium qu’à 3 reprises, dont une seule fois sur les six dernières éditions. Ces chiffres illustrent bien la difficulté et la compétitivité de cette course au titre régional.
Le tournoi de cette année est organisé à Hai Phong et Phu Tho. Évidemment, nos “filles en or” abordent cette compétition avec l’ambition de la victoire et sont considérées comme l’une des grandes favorites.
En plus de l’avantage du terrain, l’équipe de Mai Duc Chung, bien préparée avec un match amical gagné 3-2 contre Than Khoang San Vietnam, affiche une belle qualité technique. Le retour de Thanh Nha au milieu renforce la flexibilité du jeu. L’effectif combine des cadres comme Huynh Nhu, Chuong Thi Kieu et de jeunes espoirs tels que Truc Huong ou Thu Xuan.
La route vers le sacre est loin d’être tracée d’avance. Dans le groupe A, le Vietnam affrontera la Thaïlande – une équipe qui a souvent fait obstacle aux ambitions vietnamiennes lors des précédents SEA Games et Coupes AFF.
Même si la sélection thaïlandaise est privée de plusieurs cadres, le tournoi ne se déroulant pas pendant une fenêtre officielle FIFA, elle reste une équipe dotée d’un mental fort et d’une riche expérience. L’Indonésie et le Cambodge sont considérés comme moins redoutables, mais dans le football féminin régional, les surprises ne sont jamais exclues, d’autant plus que ces équipes affichent un jeu physique et sans complexe.
Dans le groupe B, les tenantes du titre, les Philippines, présentent un effectif solide avec de nombreuses joueuses naturalisées, dont certaines ont participé à la Coupe du Monde. Leur puissance physique et leur jeu moderne en font une équipe redoutable.
L’Australie aligne une formation U23, mais ses jeunes joueuses, bien formées et techniquement douées, représentent un défi de taille.
L’atout du Vietnam réside dans la stabilité et la cohésion d’un groupe aguerri. L’entraîneur Mai Duc Chung, fort de son expérience, maîtrise les subtilités des tournois courts où chaque détail peut faire la différence.
Au-delà de l’objectif sportif, cette Coupe AFF 2025 porte un sens symbolique : en pleine transition générationnelle, un sacre à domicile serait un élan fort pour la jeunesse et réaffirmerait la place du Vietnam dans la région.
Ce soir, à 19h30 au stade de Lach Tray, le Vietnam affrontera le Cambodge pour son premier match, précédé à 16h30 de la rencontre Thaïlande – Indonésie.
Portée par son public, une bonne préparation et un effectif homogène, l’équipe vietnamienne a tout pour viser le titre. Mais sa plus grande force reste son esprit combatif, marque de fabrique depuis plus de dix ans.
* Également à 19h ce soir, le tour qualificatif du groupe B du Championnat U20 féminin d’Asie 2026 s’ouvrira au Centre de formation du football vietnamien, à Hanoï. En tant que pays hôte, le Vietnam affrontera le Kirghizistan, Singapour et Hong Kong (Chine).
Selon l’entraîneur principal Okiyama Masahiko, l’équipe a bénéficié d’un stage d’entraînement au Japon, suivi de plus d’un mois de préparation intensive au pays. Les joueuses sont actuellement en pleine forme et déterminées à décrocher leur billet pour la phase finale.