Ces informations ont été présentées lors du forum « Améliorer la qualité et la chaîne de valeur et promouvoir l’écoulement de fruits des provinces du Nord », organisé le 6 décembre par le Département des cultures, relevant du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, l'Association horticole du Vietnam, le Service de l'Agriculture et du Développement rural de la province de Hoa Binh (au nord) et d'autres parties prenantes, en collaboration avec le journal Nông nghiệp Việt Nam (Agriculture vietnamienne).
En 11 mois, les exportations de fruits et légumes ont rapporté 6,66 milliards de dollars.
Selon le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, le secteur des fruits et légumes du Vietnam est en train de renforcer sa position sur le marché international. Les exportations de fruits et légumes du Vietnam ont atteint 6,66 milliards de dollars en 11 mois de 2024, soit une augmentation de 28,2% par rapport à la même période de 2023. C'est le niveau le plus élevé jamais enregistré, avec des produits phares tels que le durian, le pitaya, la banane, le jacquier et la mangue.
Selon les prévisions, les exportations de fruits et légumes du Vietnam pourraient atteindre 7,2 milliards de dollars en 2024, dont plus de 6,5 milliards de dollars pour les seuls fruits. Les provinces du Nord, avec des conditions pédologiques et climatiques favorables, disposent d’un grand potentiel pour développer de nombreux types de fruits tels que le litchi, le longane, l'orange, le pomelo, la prune et la pêche…
Actuellement, le Vietnam a réussi à exporter 19 produits agricoles d'origine végétale et des fruits frais vers certains marchés principaux tels que la Chine, les États-Unis, la République de Corée, le Japon, l'UE et l'Australie.
Tran Van Chien, vice-directeur du Centre d'inspection phytosanitaire post-entrée I (Département de la protection des végétaux du ministère de l'Agriculture et du Développement rural), a indiqué que six marchés principaux importent des fruits vietnamiens, à savoir : la Chine, suivie des États-Unis, de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande, du Japon et de la République de Corée.
Les réglementations générales en matière de quarantaine phytosanitaire pour les produits sur les marchés d'exportation comprennent : l'obligation d'obtenir un code d'identification de zone de culture, d'établissement d'emballage et d'établissement de traitement phytosanitaire avant l'exportation ; l'absence d'organismes nuisibles interdits ; la garantie de la traçabilité des lots exportés ; l'emballage et l'étiquetage conformes aux exigences des marchés ; et le contrôle phytosanitaire aux ports d'arrivée.
De plus, chaque marché dispose des exigences différentes. Par exemple, les États-Unis interdisent les organismes nuisibles tels que la mouche des fruits, le ver des fruits et certains types de champignons sur les pamplemousses. Tandis que la Nouvelle-Zélande interdit les aleurodes, les cochenilles, les thrips, et les tétranyques de plus.
La République de Corée, qui a autorisé l’importation du pamplemousse vietnamien, exige encore que l'installation de traitement à la vapeur soit située dans l'établissement d'emballage et approuvée par le Département de la protection des végétaux. Le traitement doit être effectué sous la supervision des inspecteurs phytosanitaires coréens et vietnamiens.
Concernant le marché européen, qui applique les exigences les plus strictes au monde, il n'est pas nécessaire d'évaluer les risques phytosanitaires et il n'est pas nécessaire d'obtenir une autorisation officielle de l'autorité compétente de l'UE avant l'exportation vers l'UE.
Cependant, l'UE exige que les agrumes soient traités avec une solution d'hypochlorite de calcium ou d'hypochlorite de sodium (concentration de 200 ppm, durée minimale de 2 minutes) dans des installations de traitement agréées par le Département de la protection des végétaux.
En ce qui concerne le marché chinois, un marché d'exportation clé, Chien a indiqué que les fruits et légumes ne peuvent être exportés que via certains postes frontières désignés. De plus, les emballages doivent être propres et neufs. Chaque boîte doit être étiquetée en chinois ou en anglais conformément à la réglementation.
« Une bonne nouvelle pour les producteurs : il est prévu qu'en 2025, le Vietnam exportera le fruit de la passion vers les États-Unis. De plus, le Département de la protection des végétaux a soumis une demande d'ouverture du marché américain pour la goyave, le citron et le jacquier. En outre, le dossier d'enregistrement pour l'exportation du litchi vers la République de Corée est en train d’être finalisé », a déclaré Tran Van Chien.
S'adapter aux goûts de chaque marché d'exportation
Nguyen Thanh Tung, vice-président de la société par actions Doveco, a indiqué que le Vietnam exportait des fruits et légumes vers plus de 40 pays et territoires dans le monde. Les principaux marchés sont la Chine, les États-Unis, la République de Corée et le Japon…
La demande des marchés étrangers est importante en termes de volume et de diversité de fruits et légumes d'origine vietnamienne. Par exemple, la Chine importe des durians, des pitayas, des bananes, des jacquiers, des mangues, et des litchis. Les États-Unis importent des pastèques, des pitayas, des mangues, des litchis, des longanes, des ramboutans, des pommes étoilées, des pamplemousses, des noix de coco, entre autres.
Actuellement, les défis auxquels sont confrontées les exportations de fruits et légumes vietnamiens sont les suivants : une production à petite échelle, un manque d'intégration de chaînes de valeur, des difficultés à appliquer les technologies, et un manque de capital et d'infrastructures. De plus, les systèmes de stockage frigorifique et les systèmes de conservation normalisés sont encore faibles. Les pays importateurs de fruits et légumes exigent des normes de qualité et de sécurité alimentaire élevées. Le Vietnam doit répondre aux normes internationales telles que GlobalGAP, et HACCP-SGS.
Concernant le marché chinois, Le Thanh Hoa, vice-directeur du Département de la qualité, du traitement et du développement du marché, relevant du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, a évalué qu'il s'agissait du premier marché d'exportation des fruits du Vietnam. Le plus grand problème dans l'exportation de fruits et légumes vers la Chine est que les deux parties ne se sont pas encore mises d'accord sur les procédures de quarantaine, ce qui entraîne des délais de dédouanement prolongés. En outre, certains produits n'ont pas été renouvelés dans les protocoles, et sont soumis à des fréquences d'inspection très élevées.
En ce qui concerne les produits phares de Hoa Binh tels que le pamplemousse et les agrumes, Le Thanh Hoa a indiqué que la Chine était le premier producteur mondial de ces produits. Par conséquent, les producteurs doivent se concentrer sur des produits spécialisés et uniques en Chine, tels que le pamplemousse à peau verte, a-t-il souligné. Outre le marché chinois, il a recommandé aux entreprises d'exploiter les marchés avec lesquels le Vietnam avait signé des accords de libre-échange, comme l'UE. Parallèlement, les producteurs doivent prêter attention aux limites maximales de résidus de pesticides, à l'hygiène et à la sécurité alimentaire lors de l'exportation de leurs produits, a-t-il ajouté.