L’histoire du tableau de Picasso célébrant le rétablissement de la paix au Vietnam

« Vive la paix » est la peinture et aussi le message le plus chaleureux et significatif du célèbre peintre Pablo Picasso adressé au Vietnam après la signature des Accords de Genève en 1954.
La peinture « Vive la paix » a été publiée dans l’édition spéciale du 25 juillet 1954 du journal L’Humanité. L’original (dimension : 65,5 cm x 55,5 cm) est actuellement conservé au Musée d’Art et d’Histoire de la ville de Saint-Denis, en banlieue nord de Paris.

La peinture « Vive la paix » a été publiée dans l’édition spéciale du 25 juillet 1954 du journal L’Humanité. L’original (dimension : 65,5 cm x 55,5 cm) est actuellement conservé au Musée d’Art et d’Histoire de la ville de Saint-Denis, en banlieue nord de Paris.

Cette peinture a été commandée par le journal L’Humanité (du Parti communiste français) et publiée dans son édition spéciale du 25 juillet 1954 pour honorer cet événement historique.

Pendant les années de résistance contre les colonialistes français, le journal L’Humanité a toujours soutenu le Vietnam. Il a été le chef de file sur le front de la propagande, mobilisant le soutien des communistes, des pacifistes français et des amis internationaux envers le courageux peuple vietnamien. L’un des amis internationaux qui espéraient toujours un rétablissement rapide de la paix au Vietnam était le célèbre peintre Pablo Picasso (1881-1973).

Né le 25 octobre 1881 dans une famille d’artistes traditionnels à Malaga, une ville portuaire du sud de l’Espagne, il était peintre et sculpteur, connu sous le nom de Pablo Picasso ou simplement Picasso. Étant l’un des artistes les plus remarquables du XXe siècle, il a fondé le mouvement cubiste avec Georges Braque. Le thème de la « colombe » était cher à Picasso depuis son enfance, à travers lequel il exprimait son âme et ses aspirations à la liberté et à la paix. Les colombes de la paix de Picasso, devenues célèbres dans le monde entier, ont contribué à éveiller l’esprit pacifiste.

Picasso était non seulement un peintre célèbre, mais aussi un combattant infatigable pour la paix, la liberté et le progrès social. Il se tenait toujours aux côtés des travailleurs, des opprimés et luttait contre l’injustice, le fascisme et l’impérialisme. Naturellement, il était très empathique et soutenait la juste lutte du peuple vietnamien.

Pour Picasso, les peintures de colombes étaient des narrations de sa vie et de ses émotions pour la paix, devenant ainsi un symbole de paix et de l’aspiration à la paix. L’image de la colombe portant un rameau d’olivier, utilisée au Congrès mondial pour la paix à Paris en 1949, lui a valu le Prix international de la paix en 1955.

En octobre 1944, Picasso est devenu membre du Parti communiste français (PCF), et a alors beaucoup appris sur la domination et l’oppression des colonialistes français ainsi que sur le patriotisme et la résistance du peuple vietnamien, dont Nguyên Ai Quôc qui a surmonté d’innombrables difficultés pour chercher la voie de salut national.

Selon la rédaction du journal L’Humanité, Picasso s’intéressait beaucoup à la lutte de résistance du Vietnam contre les colonialistes français. C’est pourquoi il a pu rapidement dessiner de manière précise un Vietnamien portant un chapeau conique célébrant le rétablissement de la paix dans la peinture « Vive la paix ».

Cette peinture spéciale a été réalisée à la demande de la rédaction du journal L’Humanité pour célébrer la signature des Accords de Genève. Elle était prévue pour la une de l’édition du 1er août 1954, mais est parue plus tôt, dans l’édition spéciale du dimanche 25 juillet 1954.

Le Musée d’Art et d’Histoire de Saint-Denis, en banlieue nord de Paris près du siège du journal L’Humanité, qui conserve et a organisé de nombreuses expositions de peintures de Picasso, a confirmé aux correspondants de Nhân Dân à Paris que Picasso, un membre enthousiaste du Mouvement pour la paix en France, avait peint « Vive la paix » en juillet 1954 à l’occasion de la signature de l’Accord sur la cessation des hostilités en Indochine en 1954.

Dans la peinture « La sardane de la paix ». La sardane est une danse traditionnelle du peuple catalan (Espagne) où les gens se tiennent par la main en cercle au son d’une combinaison de plusieurs instruments (cobla).

Dans la peinture « La sardane de la paix ». La sardane est une danse traditionnelle du peuple catalan (Espagne) où les gens se tiennent par la main en cercle au son d’une combinaison de plusieurs instruments (cobla).

La peinture « Vive la paix » célébrant le Vietnam s’inspire de « La sardane de la paix » qu’il a peinte le 20 septembre 1953 et qui est conservée au Musée de Céret, une ville près de la frontière espagnole. Il y avait séjourné en 1911, 1912, 1913 et 1953, rencontrant fréquemment plusieurs communistes français de la région. Le 20 septembre 1953, la section du Parti communiste français (PCF) de Céret a organisé une rencontre en l’honneur de Picasso, où il a dessiné « La sardane de la paix » en cadeau à la section du PCF de Céret. Quelques années plus tard, cette peinture a été conservée au Musée d’Art contemporain de Céret.

Après les Accords de Genève, lorsque les États-Unis sont intervenus au Vietnam, il a utilisé le langage de l’art pour protester contre la guerre sanglante et exprimer ses sentiments envers le peuple vietnamien. La rédaction du journal L’Humanité a rapporté : « avec une profonde affection et un soutien pour les aspirations du peuple vietnamien dans sa longue lutte pour la paix et l’indépendance, Picasso a conçu et réalisé rapidement cette peinture pour la publier dans l’édition spéciale de L’Humanité célébrant cet événement historique ».

Avec la peinture de Picasso en une de l’édition spéciale du 25 juillet 1954, le journal L’Humanité du Parti communiste français a également publié un éditorial chaleureux : « Nous partageons tous le même bonheur. Vive la paix ! Vive le bonheur ! »