Un responsable de l'ONU salue les efforts du Vietnam en matière de déminage des munitions non explosées

Le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix de l'ONU, Jean-Pierre Lacroix, a salué les efforts extraordinaires du Vietnam pour faire face aux conséquences de l'après-guerre et contribuer au maintien de la paix de l'ONU, soulignant la forte volonté politique et la vision à long terme du pays.

Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint aux opérations de paix de l'ONU, s'exprime lors d'une conférence de presse à Hanoï. Photo : VNA.
Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint aux opérations de paix de l'ONU, s'exprime lors d'une conférence de presse à Hanoï. Photo : VNA.

S'exprimant lors d'un point de presse à Hanoï le 13 juin Jean-Pierre Lacroix a reconnu les immenses défis auxquels le Vietnam continue de faire face, notamment en raison des munitions non explosées (UXO) laissées par la guerre.

Avec 17,7 % de la superficie totale du Vietnam encore affectée par les UXO, le défi est immense.

Au rythme actuel de déminage – environ 40 000 à 50 000 hectares par an –, il faudrait au Vietnam entre 150 et 180 ans pour déminer les 5,6 millions d'hectares de terres touchées, a-t-il déclaré.

La contamination par les UXO entrave gravement le développement socio-économique, menaçant les projets d'infrastructure, l'agriculture et l'éducation, a-t-il ajouté.

Néanmoins, Lacroix a salué la « forte détermination politique » du Vietnam et son sens de l'appropriation nationale, soulignant que le gouvernement s'est fixé un objectif ambitieux visant à réduire considérablement ce délai.

Le Vietnam élabore actuellement un projet visant à raccourcir le délai de dépollution des UXO à 35-40 ans, afin de sécuriser les terres contaminées jusqu'à une profondeur de 0,5 mètre d'ici 2065.

Pour ce faire, il élabore une nouvelle ordonnance sur la dépollution des UXO après la guerre et une stratégie nationale de sensibilisation aux dangers des mines.

Le responsable de l'ONU a identifié trois enseignements clés de l'approche vietnamienne qu'il convient de partager avec la communauté internationale : une forte détermination politique et une appropriation nationale ; des cadres institutionnels solides, notamment un comité directeur national et un plan d'action à long terme ; et des orientations politiques claires sur la lutte anti-bombes et anti-mines.

Il a également souligné l'importance de lier la lutte anti-mines à des objectifs plus larges de développement socio-économique.

Lacroix a souligné que l'ONU s'engage à soutenir sans relâche les efforts du Vietnam pour surmonter les conséquences des bombes et des mines, garantissant ainsi à la population une vie en sécurité et en paix.

Il a salué le Vietnam, membre responsable et actif de la communauté internationale, fermement attaché au multilatéralisme et au maintien d'un partenariat durable avec l'ONU.

Le pays, a-t-il déclaré, est un modèle d'engagement politique et d'action concrète dans le domaine de la dépollution des mines.

Outre le déminage des UXO, le Vietnam a acquis une reconnaissance internationale pour ses contributions croissantes aux missions de maintien de la paix de l'ONU, selon le responsable onusien.

Les Casques bleus vietnamiens, notamment les policiers, les ingénieurs à Abyei et les hôpitaux de campagne de niveau 2 au Soudan du Sud, ont eu un impact notable et ont été appréciés par les communautés locales.

Le ministère vietnamien de la Sécurité publique prépare également le personnel pour de futurs déploiements.

Lacroix a exprimé sa gratitude et sa reconnaissance pour les contributions coopératives du Vietnam à l'ONU en général et au maintien de la paix en particulier.

Depuis juin 2014, le ministère vietnamien de la Défense nationale a déployé près de 1 100 militaires au sein des opérations de maintien de la paix de l'ONU et au siège de l'ONU, à titre individuel ou en unités.

Le Vietnam a déployé environ 153 officiers comme officiers d'état-major et observateurs militaires à la MINUSS (Soudan du Sud), à la MINUSCA (République centrafricaine), à la FISNUA (Abyei) et au siège de l'ONU à New York.

En termes de déploiement d'unités, le Vietnam gère six hôpitaux de campagne de niveau 2 à la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) depuis octobre 2018.

Depuis mai 2022, trois équipes de génie ont été dépêchées auprès de la Force intérimaire de sécurité des Nations Unies pour Abyei.

Le Vietnam affiche notamment l'une des plus fortes proportions de femmes participant aux missions de maintien de la paix de l'ONU, les femmes représentant plus de 16 % de ses forces déployées, un chiffre bien supérieur à la moyenne mondiale.

Le ministère vietnamien de la Défense nationale s’est engagé à maintenir et à accroître la participation des femmes, en visant un taux de plus de 20 % pour les rôles individuels et de plus de 15 % pour les déploiements en unité d’ici la période 2025-2030.

VNA/NDEL
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