C’est ce qu’a souligné l’ambassadeur Dang Dinh Quy, chef de la Mission permanente du Vietnam auprès de l'ONU, lors d’une réunion sur la situation en Colombie et les activités de la Mission de vérification des Nations Unies dans ce pays tenue le 14 octobre à New York.
Le diplomate vietnamien a déclaré que depuis la signature historique de l’Accord de paix, la Colombie a fait de gros efforts pour promouvoir le développement socioéconomique, dont une réforme rurale globale, tandis que le processus de réintégration a été élargi à tous les niveaux. Cependant, diverses dispositions de l’Accord final n’ont pas été uniformément appliquées, a-t-il regretté.
Il a appelé toutes les parties concernées à s’engager dans un dialogue constructif, aux niveaux politique et technique, pour faire face aux défis du processus de paix. « Cette année sera décisive pour la Colombie, notamment au niveau des préparatifs des élections législatives et présidentielles de 2022 », a-t-il déclaré.
Le représentant vietnamien a également suggéré que les parties concernées prennent les mesures nécessaires et utilisent efficacement le mécanisme de sécurité pour protéger les civils, en particulier les femmes et les enfants.
Il a exhorté la Commission nationale des garanties de sécurité à prendre des mesures concrètes pour démanteler ces organisations et renforcer l'application de la justice.
Le délégué a dit s’attendre à ce que le gouvernement, les FARC, le Conseil national pour la réintégration (NRC) et l’ONU, les organisations régionales et internationales jouent un plus grand rôle dans l’élaboration d’une stratégie commune pour un développement socioéconomique renforcé, et pour aider les anciens combattants à obtenir des moyens de subsistance durables.
M. Carlos Ruiz Massieu, Représentant spécial pour la Colombie et Chef de la Mission de vérification des Nations Unies en Colombie, a présenté le rapport trimestriel du Secrétaire général (S/2021/824) pour la période allant du 26 juin au 24 septembre 2021, en rendant hommage à la Vice-Présidente et à la ministre des Affaires étrangères de la Colombie, et aux deux leaders autochtones et afro-colombiennes, Daniela Soto et Biviana Peñaranda. Il a en particulier salué « le courage et la ténacité » de ces deux représentantes de la société civile.
Les pays membres ont souligné la nécessité de renforcer les mesures pour empêcher les activités des groupes armés illégaux et assurer la sécurité des groupes vulnérables dans le processus de réintégration.