Avec le temps, la terre révolutionnaire a changé chaque jour ; les communautés ethniques, autrefois fidèles au Parti et à la révolution, continuent aujourd’hui de préserver et de promouvoir les traditions de leurs ancêtres, en s’unissant pour construire cette terre de plus en plus prospère.
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La guide Nông Thi Bich se tient à côté du tableau représentant la bataille de Phai Khat et des artefacts historiques de cette bataille. Photo : VOV. |
De la ville de Nguyên Bình (province de Cao Bang), nous suivons la route provinciale 202 jusqu’au site historique national spécial de la forêt de Trân Hung Dao dans la commune de Tam Kim, district de Nguyên Binh.
Le tronçon de près de 20 kilomètres a récemment été revêtu d’asphalte, traversant des forêts primaires, avec des parcelles de champs de manioc et de cannacées en pleine récolte, ainsi que des villages le long de la route bordée de maisons solides de 2 à 3 étages.
Le chemin vers la commune de Tam Kim n’est plus aussi difficile qu’il y a une dizaine d’années.
La route provinciale 216, reliant la Nationale 3 au centre de la commune, a récemment été rénovée et améliorée avec le soutien du ministère de la Défense.
La route menant de la commune au site touristique de Phia Oac - Phia Den a également été dégagée, et le réseau téléphonique ainsi qu’internet ont atteint chaque village, transformant Tam Kim en une commune non isolée.
Le site historique du poste de Phai Khat, situé au centre de la commune de Tam Kim, est préservé par les autorités et les habitants exactement comme il y a 80 ans, bien que le quartier environnant soit devenu un marché animé.
Dans ses mémoires « L’armée populaire du Vietnam issue du peuple », le Général Vo Nguyên Giap a écrit :
« Le village de Phai Khat, dans la commune de Tam Lông, compte une dizaine de maisons, situées près d’un ruisseau, devant un vaste champ, avec des petites collines derrière. C’était un village où tous les habitants participaient aux associations de salut national. Depuis le début des actes de terreur ennemis, personne n’a été ébranlé ni entraîné par l’ennemi. La population continue de maintenir des contacts et de fournir activement des vivres aux cadres opérant dans la clandestinité. L’ennemi a occupé la maison du camarade Lac pour en faire une garnison ».
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Le musée du site historique de la forêt de Trân Hung Dao a été construit de manière impressionnante. Photo : VOV. |
La guide touristique, Nông Thi Bich, emmène les visiteurs découvrir la maison construite en quatre travées avec des murs de briques solides, où les Français avaient établi le poste de Phai Khat, ainsi que l’exploit initial de l’Armée vietnamienne de Propagande et de Libération.
Ce qui est intéressant et peu connu, c’est que Nông Thi Bich est la petite-fille de Nông Van Lac, le propriétaire de cette maison.
Nông Van Lac était également un fervent révolutionnaire, aidant le Général Vo Nguyên Giap durant son séjour ici. Plus tard, sa famille a cédé la maison aux autorités locales pour en faire un site historique.
Lorsque l’ennemi a occupé sa maison pour en faire un poste, Nông Van Lac est parti mener des activités révolutionnaires et est devenu un cadre clé de la localité. Lorsque les forces révolutionnaires ont repris le poste, elles l’ont remis à sa famille.
« Je suis très fier d’être de la génération des descendants de ce site historique du poste de Phai Khat, qui accueillent chaque jour des groupes de visiteurs, tels que d’anciens combattants et des élèves, pour des visites et des expériences », a déclaré M. Lac.
À environ 7 km du site de Phai Khat, le site historique de la forêt de Trân Hung Dao a récemment bénéficié du soutien du ministère de la Défense pour une rénovation, achevée juste à temps pour le 80e anniversaire de la fondation de l’Armée populaire du Vietnam.
En décembre, chaque jour voit des groupes de visiteurs de tout le pays.
Le temple dédié au Général Vo Nguyên Giap, la salle d’exposition, le bas-relief de la fondation de l’équipe de Propagande de l’Armée de libération du Vietnam (le prédécesseur de l’Armée populaire du Vietnam), les abris des soldats, les chemins et le poste d’observation au sommet de Slam Cao ont tous été reconstruits et entretenus avec soin.
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Le site historique de la forêt de Trân Hung Dao est devenu une adresse emblématique pour l'éducation des traditions patriotiques pour la génération actuelle. Photo : Comité de gestion du site national spécial de Cao Bang. |
La forêt de Trân Hung Dao, couvrant plus de 200 hectares avec la chaîne de montagnes Khau Giáng majestueuse, où se dresse le sommet imposant de Slam Cao, est toujours préservée grâce aux efforts conjoints des habitants.
Les arbres séculaires, dont le tronc est si grand que deux personnes ne peuvent les entourer, sont restés comme il y a 80 ans, offrant de l’ombre et protégeant les troupes pionnières de la révolution.
Pour les habitants de Tam Kim, la forêt n’est pas seulement un précieux patrimoine naturel, mais aussi une source de fierté.
En effet, c’est ici que leurs ancêtres, sans craindre les menaces des envahisseurs, ont protégé, abrité et contribué en riz et en efforts à l’armée de 34 soldats.
Nông Dinh Chiên, une personne respectée du village de Ban Um, commune de Tam Kim, raconte qu’à la fondation de l’équipe de Propagande de l’Armée pour la libération du Vietnam, le village Ban Um comptait déjà deux soldats.
La forêt est une partie intégrante de l’histoire glorieuse du village. Ainsi, malgré leur vie difficile, les villageois n’ont jamais abattu d’arbres ni détruit la forêt.
« Au village de Ban Um, lors des fêtes et notamment le 22 décembre, la Journée de la défense nationale, les villageois montent dans la forêt pour offrir de l’encens au Général Giap et organiser des célébrations. Beaucoup de gens viennent pour commémorer les traditions et discuter des moyens d’améliorer la production agricole.
En tant que personnes âgées et personnalités influentes de la localité, nous éduquons toujours nos descendants à préserver les traditions révolutionnaires. Lors des commémorations, nous utilisons les exemples des anciens révolutionnaires pour enseigner les valeurs aux jeunes générations », a expliqué M. Chiên.
La commune de Tam Kim compte aujourd’hui près de 700 foyers issus des Tày, Nùng et Dao.
Fidèles aux traditions révolutionnaires de leurs ancêtres, les habitants locaux refusent de se soumettre à la pauvreté.
Dans sa nouvelle maison à deux étages, encore parfumée de l’odeur du plâtre, Chung Thị Bun, une habitante du village de Ban Um, a exprimé sa joie :
« Autrefois, je ne cultivais que du maïs et élevais des porcs, mais face aux épidémies, j’ai décidé, avec mon mari, de planter des mandarines, en recevant des conseils techniques des cadres agricoles de la commune.
Je cultive des mandarines depuis 7 ans, en combinaison avec la culture du tabac et l’élevage porcin. En moyenne, ces trois activités rapportent environ 250 millions de dôngs par an à ma famille ».
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Grâce à l’agriculture et à l’élevage, la famille de Chung Thi Bun gagne environ 250 millions de dôngs par an. Photo : VOV. |
Grâce aux investissements considérables de l’État, notamment à travers les programmes nationaux, les infrastructures, telles que les écoles, les centres de santé, les routes, les systèmes d’irrigation, l’eau potable et l’électricité sont désormais largement disponibles.
Les habitants, autrefois limités à une seule récolte de riz par an, osent maintenant en produire deux, en combinaison avec l’élevage porcin et avicole, et la culture de manioc, de mandarines, de légumes et de tabac.
À Tam Kim, il y a de plus en plus de maisons solides de 2 à 3 étages émergent. D’une commune particulièrement défavorisée, Tam Kim se transforme chaque jour.
Nông Thi Hiêp, présidente du Comité populaire de la commune de Tam Kim, district de Nguyên Binh, ajoute :
« Pour valoriser les traditions révolutionnaires, la commune a lancé des mouvements d’émulation impliquant les habitants et les agences locales. Actuellement, dans le cadre du programme de nouvelle ruralité, la commune a atteint 15 des 19 critères.
Nous avons collaboré avec diverses agences pour introduire des plants à forte valeur ajoutée et promouvoir la mise en œuvre des programmes nationaux pour aider les foyers pauvres et quasi pauvres à accéder aux programmes et projets de soutien à la production ».
Le vert de la forêt de Trân Hung Dao se mélange avec celui des champs de maïs, de riz, des potagers et des vergers.
La nouvelle vitalité est clairement visible dans cette région révolutionnaire grâce aux efforts des habitants, et c’est également le fruit du travail collectif de la génération de nos ancêtres qui ont contribué à construire cette terre.
