Thai Nguyên est connue pour son thé certifié OCOP dont la sûreté alimentaire et la qualité sont assurées. Pour obtenir ce certificat mais aussi pour pouvoir le conserver, les producteurs doivent recourir à de nouvelles technologies et en particulier, respecter les normes VietGAP (Bonnes pratiques agricoles du Vietnam) sur l’utilisation de matières premières, de pesticides biologiques et d'engrais organiques. Conséquence: les prix du thé OCOP sont deux à trois fois plus élevés que ceux du thé non certifié, ce qui permet aux cultivateurs d’avoir un revenu plus stable.
Le certificat OCOP n’est distribué qu’aux produits dont toutes les étapes de production sont réalisées suivant des normes strictes. Ainsi, pour maintenir la qualité de ses produits et la confiance de ses consommateurs, Thai Nguyên a décidé de renforcer ses contrôles et de supprimer les certificats pour les produits qui ne répondent plus aux normes.
“Les contrôles ont été multipliés pour maintenir la qualité des produits. Quant aux producteurs, ils comprennent maintenant qu’il faut respecter les normes pour pouvoir tenir car un produit certifié sera mieux vendu et à un prix plus élevé”, déclare Vu Van Phan, directeur du département de gestion de la qualité des produits agricoles, sylvicoles et aquacoles de la province.
Thai Nguyên est le plus grand producteur de thé au Vietnam avec une superficie de près de 23.000 hectares et une production de plus de 244.000 tonnes par an. Son thé est présent partout au Vietnam et dans certains pays du monde. Bien que la culture de thé OCOP rapporte plus que celle du thé non certifié (soit environ 12 000 dollars par hectare), sa superficie ne représente que près de 10% des exploitations totales de la province. Il existe encore très peu de chaînes de valeurs dans lesquelles les cultivateurs coopèrent avec les grandes entreprises pour pouvoir mettre sur le marché des produits de haute qualité. En outre, le thé de Thai Nguyên est jusqu’à maintenant exporté essentiellement sous forme de matières premières. Son prix de vente n’équivaut donc qu’à 60% du prix d’un thé moyen trouvé sur le marché mondial.
“Les producteurs impliqués dans le programme OCOP souhaitent présenter leurs produits sur les grands marchés étrangers. Nous espérons recevoir un soutien pour mettre en place des zones de matières premières d’envergure et améliorer la qualité de nos produits”, propose Nguyên Thi Ngà, présidente de l’Association des producteurs de thé de Thai Nguyên.
Pour atteindre un chiffre d’affaires à l’export d’un milliard de dollars dans les années à venir, Thai Nguyên aide les coopératives et les entreprises locales à promouvoir leurs produits à l’étranger, à concevoir des emballages plus attractifs mais aussi à vendre leur thé en ligne, comme le confirme Nguyên Minh Tiên, directeur du Centre de promotion commerciale du ministère de l'Agriculture et du Développement rural.
“Nous aidons les producteurs à vendre leurs produits en ligne, en particulier sur les réseaux sociaux. Ce mois-ci, nous allons signer un accord de coopération avec TikTok, Viettel Post et d'autres réseaux sociaux pour y vendre les produits OCOP”, indique-t-il.
Créer des chaînes de valeur fermées de la culture à la distribution en passant par la récolte et la transformation, élargir les zones de matières premières, standardiser le processus de production au service de l’exportation... La filière thé de Thai Nguyên mettra tout en œuvre pour atteindre son objectif le plus rapidement possible.