De nombreuses localités ont réussi à établir un lien efficace entre l’envoi de travailleurs à l’étranger et les objectifs de réduction de la pauvreté ainsi que de construction de la nouvelle ruralité.
Le Sous-projet n° 2, intitulé « Soutien aux travailleurs envoyés à l’étranger sous contrat », relevant du Programme national cible de réduction durable de la pauvreté pour la période 2021-2025, mis en œuvre dans des districts pauvres (selon l’ancienne division administrative), arrive progressivement à son terme.
L’objectif initial de ce Sous-projet était de promouvoir l’envoi de travailleurs vivant dans les districts pauvres, les communes particulièrement défavorisées des zones littorales, côtières et insulaires (selon l’ancienne division administrative) pour travailler à l’étranger sous contrat ; de soutenir la formation visant à améliorer les compétences linguistiques et professionnelles des travailleurs avant leur départ ; et de contribuer ainsi à la création d’emplois, à l’augmentation des revenus et à la réduction durable de la pauvreté, en particulier pour les travailleurs issus des ménages pauvres, quasi pauvres, nouvellement sortis de la pauvreté, ainsi que pour ceux vivant dans les districts pauvres et les communes particulièrement difficiles.
Selon M. Dang Duc Thuan, directeur adjoint du Département de gestion de la main-d’œuvre à l’étranger (ministère de l’Intérieur), après près de quatre ans de mise en œuvre, les actions de soutien dans le cadre du Programme national cible de réduction durable de la pauvreté 2021-2025 ont permis d’atteindre la mission centrale du Sous-projet n° 2 : appuyer près de 4 400 travailleurs dans tout le pays. Certaines localités, telles que Nghe An, Ha Tinh, Quang Binh ou Lao Cai, sont considérées comme des modèles exemplaires dans la réalisation de ce programme.
Le fait que le Sous-projet n° 2 soit intégré au Programme national cible de réduction durable de la pauvreté 2021-2025 a fourni une base juridique solide et un cadre de mise en œuvre clair.
Depuis de nombreuses années, Nghe An demeure la province en tête du pays en termes de nombre de travailleurs envoyés à l’étranger. Rien qu’en 2024, plus de 20 000 travailleurs ont été envoyés à l’étranger, atteignant plus de 124 % du plan annuel. L’élément déterminant dans ces localités est que l’exportation de main-d’œuvre est clairement identifiée comme une voie essentielle pour sortir de la pauvreté. En réalité, de nombreuses familles, auparavant pauvres, ont pu, après quelques années grâce aux revenus de leurs proches travaillant à l’étranger, sortir de la pauvreté, construire des logements plus confortables et améliorer nettement leur niveau de vie.
L’ancienne province de Quang Binh illustre également de manière très nette l’efficacité du programme d’envoi de travailleurs à l’étranger dans la réduction de la pauvreté. Ici, les habitants considèrent véritablement le travail à l’étranger comme une opportunité pour échapper à la pauvreté, se stabiliser et progresser dans la vie. Le revenu moyen des travailleurs oscille entre 20 et 40 millions de dôngs par mois, un niveau particulièrement significatif pour permettre aux ménages des zones défavorisées de se hisser vers un meilleur niveau de vie.
Dans le nord du pays, non seulement les provinces côtières mais aussi certaines provinces montagneuses, qui comptaient auparavant de nombreux districts pauvres, se révèlent comme de nouveaux points lumineux. À Lao Cai, les rapports montrent que l’envoi de travailleurs à l’étranger a généré un double impact, soutenant à la fois l’emploi et les objectifs de développement socio-économique et de réduction de la pauvreté.
Selon le Service de l’intérieur de la province de Thanh Hoa, durant la période 2021-2025, plus de 60 000 travailleurs (soit plus de 12 000 par an en moyenne) ont été envoyés à l’étranger, dépassant 114,3 % du plan fixé. Les travailleurs de Thanh Hoa représentent environ un dixième du nombre total des travailleurs vietnamiens envoyés chaque année à l’étranger. La province figure constamment parmi les localités ayant le plus grand nombre de travailleurs expatriés. Chaque année, les travailleurs de Thanh Hoa envoient environ 345 millions de dollars à leurs familles, soit l’équivalent de 8 250 milliards de dôngs, permettant à de nombreux ménages d’échapper à la pauvreté et d’améliorer durablement leur situation économique.
Ainsi, le point lumineux du Sous-projet n° 2 du Programme national cible de réduction durable de la pauvreté 2021-2025 réside dans la capacité des localités à établir avec succès le lien entre la mobilité professionnelle internationale et les objectifs de réduction de la pauvreté et de construction de la nouvelle ruralité, où les envois de fonds (remittances) deviennent un moteur essentiel transformant le paysage socio-économique local.
Toujours selon M. Dang Duc Thuan, au cours de la mise en œuvre du Sous-projet n° 2, l’atout majeur réside dans l’attention du Parti, de l’Assemblée nationale, du Gouvernement et la participation active de l’ensemble du système politique. Le fait que le Sous-projet n° 2 est inclus dans le Programme national cible de réduction durable de la pauvreté 2021-2025 a offert un cadre juridique et institutionnel clair. Par ailleurs, la participation enthousiaste des habitants a été un facteur déterminant. Les autorités gestionnaires ont également renforcé l’application des technologies numériques, fournissant des canaux d’information directs, transparents et gratuits, permettant aux travailleurs, notamment dans les zones reculées, d’accéder à toutes les informations nécessaires avant de s’engager dans cette démarche.
Les localités ont ainsi réussi à établir un lien efficace entre la mobilité professionnelle à l’étranger, la réduction de la pauvreté et la construction de la nouvelle ruralité, les envois de fonds devenant un moteur majeur de transformation socio-économique.
Cependant, dans la réalité, la mise en œuvre du Sous-projet n° 2 rencontre encore certaines difficultés. Outre la lenteur de la publication des textes d’orientation, créant des obstacles et des hésitations au niveau local, les capacités d’une partie du personnel chargé de l’exécution restent limitées, notamment au niveau de base (communes, villages). Les réorganisations administratives au niveau provincial et communal, ainsi que les mouvements de personnel, ont également affecté le rythme de mise en œuvre. Par ailleurs, une partie de la population conserve encore une attitude d’attente et de dépendance vis-à-vis du soutien de l’État.
Face à cela, le Département de gestion de la main-d’œuvre à l’étranger a proposé plusieurs solutions pour la phase à venir.
Tout d’abord, poursuivre la révision et l’amélioration du système juridique pour garantir sa cohérence et son applicabilité.
Ensuite, renforcer les capacités du personnel à tous les niveaux, en particulier au niveau local. Cela constitue également l’objectif des conférences de formation organisées par le Département pour répondre aux besoins réels des localités.
De plus, promouvoir la décentralisation et déléguer davantage de responsabilités aux localités, notamment au niveau de base, en s’appuyant sur le principe : le pouvoir central conçoit, les localités décident et mettent en œuvre.
Parallèlement, intégrer les trois programmes nationaux cibles en un seul programme pour la période 2026-2035, afin d’optimiser les ressources et d’éviter les chevauchements et la dispersion.
Enfin, renforcer l’application des technologies de l’information et la transformation numérique (telles que l’application DOLAB-JICA sur l’emploi à l’étranger) pour améliorer la gestion, la supervision et la transparence des informations.