En automne de 1967, à l’âge de 17 ans, Mme Phuong Song Liên, âgée de 73 ans et membre du Club d’anciens étudiants vietnamiens à Cuba a pris le bateau pour Cuba pour poursuivre des études vétérinaires à l’Université de La Havane. Après près d’un mois, elle est arrivée à Cuba et a été accueillie à bras ouverts par le peuple cubain. Elle était prête à apprendre les connaissances et les métiers dont le Vietnam avait besoin.
Son souvenir le plus précieux est les sentiments que les habitants cubains ont accordés aux anciens étudiants vietnamiens à Cuba. Malgré les difficultés dues à l’embargo, ils leur ont donné du riz, des vêtements et les meilleures conditions pour leur vie et leurs études. Mme Song Liên se souvient toujours de la représentante de l’agence de gestion des étudiants étrangers de Cuba, de Mme Margos, de M. Gallo, du chauffeur et des « mamies » qui s’occupaient de chaque repas et nettoyaient la maison.
Des étudiantes vietnamiennes étudiait la médecine vétérinaire à l’Université de La Havane pendant les années 1967 - 1968. Photo : FB Mémoires de Cuba. |
« Chaque jour, de la nourriture fraîche et saine, des pains et des boîtes de lait, étaient distribuées aux étudiants vietnamiens. Au Vietnam, nous ne connaissions pas les boissons gazeuses, mais à Cuba, elles étaient livrées chaque semaine aux étudiants vietnamiens », a-t-elle raconté.
Quand nous mangions, les « mamies » n’arrêtaient pas de demander : avez-vous bien mangé ? Est-ce que les plats sont bons ? Pour les remercier, nous mangions tout et les aidions souvent aidés à laver la vaisselle.
Mes amis et moi avons goûté, pour la première fois, un yaourt plus aigre que le vinaigre ! Chaque jour, les « mamies » préparaient des yaourts et nous les donnaient à manger. Je n’y étais pas habituée au début, mais elles n’arrêtaient pas de nous encourager en disant « C’est bon pour la digestion ». Peu à peu, c’est devenu mon aliment préféré », se souvient Mme Liên.
Chaque jour, Mme Liên prenait les bus 19 et 27 depuis Nuevo Vedado pour se rendre à l’école. Chaque matin, vers 6 heures, elle courait au restaurant, buvait un verre de lait, mangeait une tranche de pain, puis se rendait à la station de bus. Le bus était souvent bondé, parfois elle se tenait debout dans le bus et s’assoupissait. Lorsque cela arrivait, les Cubains lui cédaient souvent leur place.
Les étudiants vietnamiens pouvaient entrer librement dans les cinémas cubains pour regarder les films gratuitement. Certains jours, Mme Liên et ses amis regardaient le film trois fois de suite, grâce à cela, ils ont appris par cœur chaque mot du film.
Notre génération d’étudiants est toujours reconnaissante envers les Cubains qui ont pris soin de nous de tout leur cœur, nous ont formés et nous ont fourni des connaissances, en particulier dans le contexte où le Vietnam était dans une période difficile. Cuba est ma deuxième Patrie, bien que nous soyons à l’autre bout du monde, nos sentiments pour Cuba sont toujours profonds et très proches, a déclaré Mme Liên.