La tâche de construction d’un champ de bataille d'attaque et des sièges est définie comme suit (Extrait des ordres du commandement général) :
La division 308 construit une ligne de tranchées depuis le sud de la colline Dôc Lâp en passant par les villages de Ban Keo, Pe Nôi, Nâm Bo et crée un champ de bataille offensif pour se préparer à attaquer la position 106.
La division 312 construit une ligne de tranchées depuis le sud de la colline de Dôc Lâp se connectant à la ligne de tranchées de la division 308 via Him Lam, Long Bua se liant à celle de la division 316, construit le champ de bataille offensif, se préparant à attaquer les positions D, E et 105.
La division 316, construit une tranchée de communication depuis Long Bua reliant les tranchées de communication de la Division 312 via les villages de Ban Banh et Ban Ten…, comme champ de bataille pour attaquer les positions A et C.
Par rapport à l’avant l’ouverture de la campagne, la construction du champ de bataille est cette fois beaucoup plus difficile.
Après le dîner, nos soldats quittèrent leur garnison pour se rendre dans les champs et passèrent la nuit à creuser les tranchées.
Les soldats doivent travailler dur de 14 à 18 heures par jour. Lors des nuits même très froides, en creusant les champs de bataille, nos soldats ont de la sueur qui coule sur tout leur corps. Dans les endroits où le sol est dur ou rocailleux, leurs mains sont couvertes de cloques et saignent...
Lorsque les tranchées s'étendaient sur des dizaines de kilomètres à travers le champ, il n'y avait aucun moyen de les camoufler aux yeux de l'ennemi, chaque centimètre de tranchée doit être payé avec du sang. L'artillerie de l’ennemie tira toute la nuit dans les tranchées qu'elle avait découvertes pendant la journée. Les avions larguaient continuellement des lumières de parachutes pour découvrir de nouvelles cibles pour les bombardements. L’ennemi envoya des troupes sur les champs de bataille, délogea les gardes, rasa les tranchées et posa des mines pour empêcher nos soldats de continuer à creuser.
L'armée de l'air française était déconcertée par les activités de contrôle de l'aéroport et de notre artillerie et de nos canons anti-aériens. Le commandant de l'armée de l'air française en Indochine, Lauzin, rapporta à Nava que l'approvisionnement par voie aérienne était passé de 4 000 tonnes à 10 000 tonnes. Dans le même temps, il a demandé aux pilotes de Dakota de larguer des parachutes à une altitude de 2 000 - 3 000 m pour éviter notre artillerie anti-aérienne ...