Des technologies modernes pour le projet de ligne ferroviaire à grande vitesse

L’étude, l’examen et l’acquisition de technologies modernes dans la conception, la construction, l’exploitation et la gestion des lignes ferroviaires à grande vitesse dans le monde revêtent une importance particulière pour la mise en œuvre du projet de chemin de fer à grande vitesse Nord-Sud. 

Le projet de chemin de fer à grande vitesse Nord-Sud, sans précédent au Vietnam, se distingue par son envergure inédite.
Le projet de chemin de fer à grande vitesse Nord-Sud, sans précédent au Vietnam, se distingue par son envergure inédite.

Ce projet, sans précédent au Vietnam, se distingue par son envergure inédite.

En tant que membre du Réseau pour les technologies et infrastructures de transport intelligentes, relevant du Réseau des centres d’excellence en matière d’industrie 4.0, l’Université des Transports a reçu 24 communications scientifiques consacrées aux technologies modernes appliquées aux lignes ferroviaires à grande vitesse.

Ces contributions proviennent de chercheurs, de gestionnaires et d’entreprises du Vietnam, de France, de République de Corée, de Chine, ainsi que d’organismes publics, de comités de gestion de projets, de collectivités locales et d’acteurs économiques.

Selon le prof.associé-docteur Nguyen Hong Thai, doyen de la Faculté Transport–Économie de l’université, l’expérience des pays disposant de réseaux ferroviaires à grande vitesse développés – tels que le Japon, la République de Corée, la Chine, l’Allemagne et la France – offre des enseignements précieux pour le Vietnam.

Le Japon, par exemple, se distingue par ses normes de sécurité et de fiabilité ainsi que par le développement du modèle TOD (Transit Oriented Development) autour des gares, générant d’importantes ressources financières.

La République de Corée propose quant à elle un modèle de partenariat public–privé (PPP) assorti d’un mécanisme clair de partage des risques, attractif pour les investisseurs privés.

Des modèles internationaux riches d’enseignements

La Chine a choisi une approche progressive, avec un investissement initial assuré par l’État, avant d’ouvrir la voie à des partenariats privés.

L’Allemagne et la France privilégient, de leur côté, la combinaison entre financements publics et exploitation privée, dans un cadre concurrentiel transparent favorisant l’amélioration des services.

Pour le Vietnam, le gouvernement doit endosser à la fois le rôle de « bâtisseur institutionnel » et celui de « garant des risques », afin de créer un environnement stable et incitatif pour les investisseurs.

Le train à grande vitesse Shinkansen de nouvelle génération développé par la East Japan Railway Company (JR East). Photo : Japan RailPass/VNA
Le train à grande vitesse Shinkansen de nouvelle génération développé par la East Japan Railway Company (JR East). Photo : Japan RailPass/VNA

De son côté, le docteur Tran Nam Tu, directeur adjoint du Département des sciences, technologies et de l’information du ministère de l’Éducation et de la Formation, a partagé des expériences internationales relatives au modèle de coopération tripartite.

Il a évoqué le modèle bottom-up (États-Unis), où universités et entreprises initient elles-mêmes des projets, et le modèle top-down (République de Corée, Japon), piloté par l’État. Le Japon a même élargi ce schéma en y associant la société civile, renforçant ainsi cohésion et durabilité.

Pour sa part, le professeur associé et docteur Nguyen Van Hung, recteur de l’Université des Transports, a présenté une initiative visant à élargir ce modèle tripartite en un partenariat à cinq parties.

Outre les trois acteurs traditionnels – État, universités et entreprises –, s’ajouteraient les organismes de transfert technologique, jouant le rôle de relais entre recherche et application, ainsi que les bénéficiaires finaux : collectivités locales, organisations sociales et communautés.

Ces cinq piliers devraient permettre de développer des ressources humaines hautement qualifiées et des technologies stratégiques nationales.

Dans ce dispositif, l’État resterait le « créateur d’institutions », l’entreprise le moteur du marché et l’université la source de savoir et de compétences.

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