Se souvenant toujours du parfum du café mêlé à la fumée de la cuisine, et s’inquiétant que les précieux grains de café qui ne puissent pas aider ses amis et sa famille à s’échapper de la pauvreté, Y Pôt Niên est retourné dans le village de Kla, dans la province de Dak Lak, pour se consacrer au café d'une manière totalement nouvelle. Après 4 ans d'entrepreneuriat, la marque Êđê Café de Y Pôt a conquis les marchés vietnamien et étranger, en portant l'histoire de la culture du café unique du village de Kla.
Avec Êđê Café, les villageois de Kla se sont de temps en temps habitués à récolter des cerises de café entièrement mûres.
Le village de K'La de la commune de Dray Sap, comme tous les autres villages Êđê de la province de Dak Lak, possède une route neuve et des caféiers éparpillés autour des maisons sur pilotis.
Mais au cœur de K'La se trouve une différence avec une usine de transformation de café qui répand un parfum intense toute la journée. Il s'agit de l'usine d’Êđê Café.
Y Pôt Niê, fondateur et directeur général de cette société, y est également présent. En travaillant, il nous a parlé de la création du contenu numérique sur l'histoire de son entreprise qui a utilisé des machines modernes pour produire des cafés de qualité.
Étant un médecin, Y Pôt Niê a dû surmonter de nombreuses difficultés liées aux barrières linguistiques, et au manque de financement et d'expérience. Pourtant, grâce à ses efforts incessants, après 4 ans d'entrepreneuriat, il a obtenu de nombreux succès.
Il a raconté qu'il avait accordé une grande importance à l'harmonie entre la culture et les affaires dès la création de sa société. Le produit « Café fumé » et les histoires qu’il a racontées sur le poêle à bois, le mortier et les ouvriers assidus dans le village de K'La l'ont aidé à trouver de nombreux clients et partenaires.
« J'ai eu beaucoup de chance dès le début de la startup. Mon premier produit a attiré des personnes partageant la même passion que moi. Ils m'ont appelé pour me proposer de travailler. Depuis lors, j’ai pu organiser le personnel de l'entreprise. Certains sont responsables de la zone des matières premières, et d'autres de la torréfaction et du broyage. Quant à moi, je participe à des foires et promeut le commerce dans les provinces et à l'étranger », a déclaré Y Pôt Niê.
Les barrières linguistiques ont été levées grâce à ses efforts d'apprentissage continus. Y Pôt Niê a maintenant suffisamment confiance en lui pour voyager en Thaïlande, au Japon, en Allemagne et au Canada. Le village de K’La est isolé et éloigné du centre de Buon Ma Thuot, mais ce n’est pas un problème pour Êđê Café, car ses produits sont vendus en ligne. Même les personnes âgées du village de K’La connaissent maintenant les nouvelles méthodes d'Êđê Café et reconnaissent les qualités de la jeune génération.
Ama Bam, âgé de 64 ans, s'est exclamé : « Y Pôt Niê est très doué. Il sait reconnaître les cerises de café mûres ou encore vertes. Si on récolte les cerises de café mures, il les achète à un prix élevé. Les cerises de café vertes coûtent moins cher, mais il nous paie mieux que les grossistes. Si les grossistes achètent à 135 000 dongs, ici, il achète à 136 000 - 137 000 dongs. »
Dans l’usine d'Êđê Café, on utilise des machines modernes pour le triage, mais le triage manuel reste obligatoire pour obtenir un café de la meilleure qualité.
Malgré des difficultés, les revenus et les bénéfices d'Êđê Café se sont améliorés ces dernières années, Y Pot est heureux de voir que ses efforts ont bénéficiés à son village.
À la fin de l'année 2024, Y Pôt Niê a participé à la conférence en ligne des rapporteurs du Comité central de l'Union de la Jeunesse sur « la conscience et les actions des jeunes dans la nouvelle ère et la mission et la responsabilité de la jeune génération », il a renforcé sa conviction que les valeurs qu'il poursuit mèneront le café, le village et les jeunes vers de nouveaux succès.
« Je veux transmettre mon inspiration aux enfants et aux nouveaux employés afin qu'ils puissent voir la valeur de l'agriculture et du village, afin que les jeunes des minorités ethniques puissent changer leur façon de penser, travailler mieux et développer l'agriculture davantage », a déclaré Y Pôt Niê.