Selon les données de la société KPMG Vietnam, au cours des dix premiers mois de 2023, le marché national des fusions-acquisitions a enregistré 265 transactions, d’une valeur totale de plus de 4,4 milliards de dollars. La valeur moyenne des transactions a été de 54,5 millions de dollars.
Fin février, le transfert de 100 % du capital de Home Credit Vietnam à une banque thaïlandaise a pris une place prépondérante dans le paysage des fusions-acquisitions. L’accord, d’une valeur d’environ 865 millions de dollars, sera finalisé au premier semestre de l’année prochaine.
Lors d’une conférence sur les tendances des fusions et acquisitions organisée mardi à Hô Chi Minh-Ville par l’Association des Entreprises des produits vietnamiens de haute qualité, le Dr Nguyên Tuân Anh de l’Université RMIT du Vietnam, a prédit que les investisseurs étrangers domineraient le marché.
La tendance prédominante des capitaux étrangers provient des besoins à la fois des acheteurs et des vendeurs. Les entreprises étrangères ont montré des signes de transition d’investissements opportunistes vers des stratégies à long terme dans des secteurs forts et sélectifs. Cela s’explique par la position favorable du Vietnam dans la chaîne d’approvisionnement et sa population abondante.
D’après le Dr Nguyên Tuân Anh, les investisseurs visent les entreprises ayant des stratégies de développement stables et à long terme en particulier dans le secteur agroalimentaire.
Soulignant le grand besoin en capitaux au Vietnam, les économistes ont proposé que le Vietnam mette en œuvre des mesures pour aider les entreprises à accéder plus facilement aux sources de financement nationales et étrangères.
En outre, pour rendre le marché plus ouvert et attractif pour les investisseurs étrangers, il est nécessaire d’élaborer les politiques facilitant le désinvestissement et permettant de raccourcir la durée des opérations de fusion et d’acquisition.
De nos jours, les pratiques commerciales durables, les questions environnementales et la responsabilité sociale des entreprises sont de plus en plus prises en compte. Ces critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) sont 3 piliers que les investisseurs analysent lors de leurs décisions d’investissement. Il s’agit d’un point à noter pour les entreprises dans leurs démarches de fusion et acquisition, ont recommandé les experts.
