Environ 10 à 15 vélos ont été installés à la station du 19 Août pour que le public puisse profiter de l'expérience. Ceci marque la première fois que Hanoï déploie un modèle de vélo électrique en libre-service, élargissant ainsi son écosystème de transport respectueux de l'environnement.
Un pas vers les objectifs de la COP26
Selon un représentant de Tri Nam, le programme pilote concrétise l'orientation de diversification des modes de transport public, conformément au plan de transport de Hanoï et aux engagements du Vietnam en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre pris lors de la COP26.
Dans la phase initiale, l'entreprise mettra en service 500 vélos dans 130 stations situées à l'intérieur de la Rocade 1, tout en élaborant une feuille de route pour une expansion vers les Rocades 2 et 3, afin d'augmenter l'accessibilité et de répondre aux besoins de mobilité flexible des résidents du centre-ville.
Une solution pratique et innovante
L'expérience réelle montre que les véhicules sont stables, compacts et faciles à utiliser. Hung Binh, âgé de 32 ans, résidant dans l’arrondissement de Dai Mo, a indiqué que ce nouveau modèle offrait une option de déplacement pratique, contribuant à réduire la pression sur le système de transport existant. « Le vélo roule doucement, il est compact ; l'utilisation de l'application est rapide et facile à comprendre, même pour les personnes âgées », a-t-il déclaré.
Concernant les spécifications techniques, le modèle de vélo électrique développé par TNG est équipé de pédales, d'un moteur électrique et d'une batterie amovible. La différence majeure avec les vélos électriques traditionnels est que la batterie peut être échangée directement dans les stations de recharge publiques exploitées par TNG, évitant ainsi aux utilisateurs de devoir ramener le vélo chez eux pour le recharger.
Après chaque échange de batterie, le vélo peut parcourir environ 90 km, atteindre une vitesse maximale de 25 km/h, supporter une charge utile allant jusqu'à 130 kg et est équipé d'un panier à l'avant. Lorsque la batterie est épuisée, le véhicule peut toujours être utilisé comme un vélo ordinaire. Selon l'opérateur, pour les besoins de déplacement dans le centre-ville, les utilisateurs n'auraient besoin d'échanger la batterie qu'une fois par semaine.
Un maillon essentiel du transport public
Selon le plan approuvé par le Comité populaire de Hanoï, de décembre 2024 au premier trimestre 2026, Tri Nam prévoit de mettre en service plus de 5 000 vélos électriques dans la zone intra-muros. Les ministères et départements concernés ont été chargés d'assurer l'infrastructure des stations, la sécurité technique et la connexion synchrone avec le réseau de transport public.
De nombreux experts en transport estiment que la mise en service des vélos électriques en libre-service élargit non seulement l'offre de services, mais constitue également une solution importante pour renforcer la connectivité au sein du système de transport public.
Dinh Van Hung, directeur du Centre de Géo-environnement et d'Organisation Territoriale (Association Vietnamienne pour la Protection de la Nature et de l'Environnement), a analysé que le service de vélos et de vélos électriques publics « contribue à la diversification du réseau de transport, encourage les habitudes de déplacement vert, aide à réduire les embouteillages et la pollution de l'air urbain ». Selon lui, ce type de transport joue le rôle de « maillon de connexion du dernier kilomètre » entre les citoyens et les lignes de bus ou de métro urbain, contribuant ainsi concrètement à l'objectif de porter la part du transport public de passagers à 30-35 % dans les années à venir.
L'initiative pionnière de Hanoï dans l'expérimentation du vélo électrique en libre-service est considérée comme une étape appropriée dans la feuille de route visant à bâtir une capitale civilisée, moderne, verte et durable, conformément à l'esprit de la Résolution n° 06-NQ/TW du Politburo sur la planification, la construction et le développement urbain du Vietnam. C'est aussi un précurseur important pour restaurer progressivement la « culture du vélo urbain », contribuant à façonner un modèle de transport à faible émission, à améliorer la qualité de vie et à créer un espace urbain convivial pour la communauté.