Le dernier jour avant de quitter Naypyidaw, la délégation de l’Armée populaire du Vietnam, conduite par le général de brigade Phan Van Ty, s’est rendue à l’hôpital de 1 000 lits de la ville pour rendre visite à Htet Muang Muang, « l’homme revenu d’entre les morts ».
Comme rapporté par le journal Nhân Dân, à midi le 2 avril, en coordination avec les forces turques et birmanes, les soldats du génie vietnamiens ont réussi à sauver un survivant après 124 heures d’ensevelissement causé par le séisme.
Après cinq jours de traitement intensif, l’état de santé de Muang s’est considérablement amélioré.
Il peut désormais s’asseoir et parler normalement. En apercevant l’uniforme vert des soldats vietnamiens, il a failli fondre en larmes.
Il a raconté : « Sous les décombres, en entendant les mots d'encouragement des soldats vietnamiens, j’ai eu la certitude que j’allais être sauvé. J’étais très anxieux. Tout ce qui s’est passé est un vrai miracle. À ce jour, je n’arrive toujours pas à croire que j’ai été sauvé après cinq jours et cinq nuits coincé sous les ruines ».
Muang utilise le mot « renaître » pour décrire son retour dans les bras de ses parents et de ses proches. Ému, il a confié : « Personnellement, je suis profondément reconnaissant envers l’armée vietnamienne ».
Il a ajouté avec respect en s’adressant aux sauveteurs comme à ses aînés : « Je vous adresse ma plus profonde gratitude, mes remerciements sincères du fond du cœur à tous les membres des équipes de secours de l’Armée populaire du Vietnam, de Turquie et du Myanmar ».
Particulièrement touchant : juste avant le départ de la délégation, Htet Muang Muang a trouvé la force de se redresser, a joint les mains et s’est prosterné sur son lit d’hôpital, un geste de profonde reconnaissance, réservé en Birmanie à ceux à qui l’on doit une grande reconnaissance.
Au nom de l’équipe vietnamienne, le général de brigade Phan Van Ty a souhaité un prompt rétablissement à Htet Muang Muang, et a affirmé :
« Les liens entre le peuple vietnamien et le peuple birman sont ceux de frères. Nous faisons partie d’une même famille au sein de la communauté de l’ASEAN ».
