La fête de Kathina, une particularité dans la culture religieuse des Khmers

La fête de Kathina est une cérémonie bouddhiste qui revêt une signification particulièrement importante dans la vie religieuse du peuple khmer. Elle témoigne du respect des fidèles bouddhistes envers les moines.
La fête de Kathina revêt une signification particulièrement importante dans la vie religieuse du peuple khmer. Photo: VOV.
La fête de Kathina revêt une signification particulièrement importante dans la vie religieuse du peuple khmer. Photo: VOV.

Chaque année, entre les 15e jours des 9e et 10e mois lunaires, les bouddhistes khmers vivant dans le Sud du Vietnam organisent une fête au cours de laquelle ils font des dons aux pagodes. Baptisée Kathina, cette fête est l’une des plus importantes de cette communauté qui pratique l’école dite « Petit Véhicule » du bouddhisme.

Durant la fête, les fidèles bouddhistes offrent aux moines des fleurs, des repas, de nouvelles tuniques et d’autres dons utiles. Il s’agit également d’une bonne occasion de prier pour une météo clémente et le bonheur.

M. Son Cum, membre du conseil d’administration de la pagode Phu Ly 2, dans la commune de Dong Binh, district de Binh Minh, province de Vinh Long (au sud), a fait savoir : « Selon la culture khmère, chaque pagode organise la plus grande cérémonie d’aumônes de l’année bouddhiste pendant quatre semaines à la fin de la période de Vassa, ou mousson, en octobre et novembre. La célébration de Kathina marque pour eux la fin de cette période. La fête célèbre également les offrandes de tissu aux moines. Une fois le tissu accepté, les moines commencent à le découper et à le coudre. La couture des tuniques doit être terminée ce jour-là. Lorsqu’elles sont cousues, généralement le soir, elles sont cérémonieusement données aux moines ».

La tradition veut qu’à chaque Kathina, une seule famille soit choisie en tant que principale donatrice d’une pagode. Les dons peuvent être des meubles, des objets de la vie quotidienne, de la nourriture, des médicaments, ou de l’argent, etc. Mais les dons les plus importants qui ne peuvent pas manquer dans le Kathina sont les robes monastiques.

« Les fidèles choisissent souvent de faire don du kesa, le vêtement que portent les moines et les moniales bouddhistes, qui a la couleur de la terre. Dans la croyance bouddhique, c’est l’un des plus grands bonheurs que puisse connaître un fidèle dans sa vie que de faire don aux moines », a indiqué M. Son Cum.

Durant la fête de Kathina, les fidèles bouddhistes offrent aux moines des fleurs, des repas, de nouvelles tuniques et d’autres dons utiles. Photo: VOV
Durant la fête de Kathina, les fidèles bouddhistes offrent aux moines des fleurs, des repas, de nouvelles tuniques et d’autres dons utiles. Photo: VOV
Procession de tissu et d’autres offrandes. Photo: VOV.

Procession de tissu et d’autres offrandes. Photo: VOV.

La fête de Kathina présente pleinement la signification du rite bouddhiste. Les disciples offrent des tuniques aux moines afin de bénéficier de beaucoup de chance.

La procédure exacte varie un peu, mais, généralement, le jour désigné, les gens commencent à amener leurs dons au temple tôt le matin. Au milieu de la matinée, il y a un grand repas communautaire, où les moines mangent en premier, puis les laïcs. Après, les disciples bouddhistes défilent trois fois autour avec une procession de tissu et d’autres offrandes, telles que fleurs et médicaments. Puis le rite principal débute, lors duquel un moine parle de l’importance et du sens de la fête et souhaite à chaque famille le bonheur.

Traditionnellement, les moines dont les tuniques sont les plus usées ont la priorité, puis c’est l’ancienneté qui prime.

Les disciples bouddhistes, habillés de leurs plus beaux atours, se rassemblent à la pagode pour féliciter les moines qui ont passé trois mois dans la pagode pendant le Vassa.

Plus le niveau de vie des Khmers augmente, plus leur Kathina est somptueuse. En plus de donner aux moines, les Khmers cotisent aussi pour remettre en état les pagodes et les écoles.

La fête de Kathina permet non seulement de préserver les belles traditions et les valeurs du bouddhisme, mais contribue également à rapprocher la communauté khmère.