Selon Bård Vegar Solhjell, sa visite au Vietnam vise à renforcer les relations de coopération étroites entre la Norvège et le Vietnam qui avons coopéré ensemble dans de nombreux domaines importants.
Tout d’abord, il y a la gestion des déchets et la promotion d’une économie circulaire. Il s’agit d’un projet significatif pour le Vietnam, car il peut résoudre deux problèmes à la fois : le développement de l’industrie du ciment avec moins d’émissions à moindre coût, et en même temps le traitement du problème d’une gestion plus efficace des déchets au lieu de leur mise en décharge ou de leur incinération.
La foresterie est également un domaine important de coopération entre la Norvège et le Vietnam, car les deux pays disposent de forêts tropicales et de ressources en bois extrêmement abondantes. « Nous étudions actuellement la possibilité d’échanger des crédits de carbone issus des forêts vietnamiennes. Cela contribue à faciliter la mise en œuvre par le Vietnam de son engagement déterminé au niveau national (NDC) tout en soutenant la transition verte du Vietnam », a fait savoir Bård Vegar Solhjell.
Par ailleurs, le traitement des conséquences des mines terrestres et des bombes est un domaine dans lequel la Norvège soutient le Vietnam depuis de nombreuses années. Il s’agit d’une activité très significative, car le Vietnam est toujours touché par les mines terrestres et les explosifs laissés par la guerre. L’aide humanitaire est l’une des priorités de la Norvège et, aux côtés de l’Aide populaire norvégienne (Norwegian People's Aid-NPA), la Norvège est très fière de sa contribution à cet effort du Vietnam, à travers des subventions ainsi que des activités de terrain de NPA.
Un autre domaine important est que le Vietnam et la Norvège sont partenaires du JETP. La transformation verte est un domaine majeur pour le Vietnam et le monde entier, y compris la Norvège. « À mon avis, il s’agit d’un domaine clé, car la Norvège et le Vietnam ont un grand potentiel de coopération, notamment dans les domaines de l’énergie éolienne offshore, de l’énergie solaire, de l’économie circulaire et d’autres aspects de la transition verte ».
L’économie circulaire est également un domaine dont il faut parler. Actuellement, la Norvège parraine de nombreuses activités des agences des Nations Unies au Vietnam. Les grandes agences telles que le PNUD, l’UNICEF et le FNUAP sont toutes des partenaires proches du gouvernement vietnamien, et ces agences utilisent toutes le financement norvégien (par l’intermédiaire du NORAD) pour aider le Vietnam à mettre en œuvre ses priorités.
« Le Vietnam se développe très rapidement, passant d’un pays pauvre dans le passé à un pays ayant un taux du développement économique et social incroyable. En regardant vers l’avenir, je pense que notre coopération dans les domaines de la transition verte, du maritime, des énergies renouvelables, de l’économie circulaire et dans d’autres domaines sera très prospère et prometteuse », a souligné Bård Vegar Solhjell.
Le rôle du NORAD dans la coopération entre le Vietnam et la Norvège
NORAD coopère très étroitement avec le ministère norvégien des Affaires étrangères et surtout avec l’ambassade de Norvège à Hanoï sur des projets au Vietnam.
Le directeur général de NORAD, Bård Vegar Solhjell, et l'ambassadrice de Norvège au Vietnam, Hilde Solbakken, en visite dans la cimenterie de Quang Ninh, où les déchets plastiques sont collectés et préparés pour être traités comme matières premières pour la production de ciment. Photo : baoquocte.vn |
À l’avenir, la transition énergétique sera le domaine de coopération le plus important entre le Vietnam et la Norvège. Le développement de l’énergie éolienne offshore est un objectif très important pour le Vietnam à l’avenir. Parallèlement, la Norvège est un pays océanique qui développe également l’énergie éolienne offshore. La Norvège compte de nombreuses grandes entreprises très compétentes dans ce domaine.
Il faut également mentionner l’économie circulaire. Alors que la pollution plastique constitue un problème majeur au Vietnam ainsi qu’en Norvège et dans de nombreux autres pays, la coopération visant à améliorer l’efficacité de la gestion des déchets, à augmenter les taux de recyclage du plastique et à appliquer des solutions technologiques pour soutenir l’économie circulaire apportera de nombreuses opportunités de coopération à nos deux pays ainsi que nos entreprises, a fait savoir Bård Vegar Solhjell.
Selon Bård Vegar Solhjell, les produits aquatiques et le tourisme maritime sont également des enjeux importants pour nos générations futures. Il est donc important d’éliminer la pollution plastique pour développer l’aquaculture et le tourisme. La Norvège a la capacité et l’expérience nécessaires pour résoudre ces problèmes. En collaboration avec TOMRA, un fournisseur de solutions technologiques pour la collecte et la classification des emballages destinés au recyclage, la Norvège soutient le Vietnam dans la mise en œuvre d’initiatives de gestion des déchets plastiques, notamment l’utilisation des déchets plastiques qui ne peuvent pas être recyclés comme matières premières pour l’industrie du ciment.
« Par ailleurs, je peux confirmer que la foresterie joue également un rôle clé dans le processus de transition verte. J’espère qu’à l’avenir, le Vietnam pourra vendre des crédits de carbone forestier, remplissant ainsi ses obligations internationales dans le domaine du changement climatique. Si nous réussissons dans ces domaines, je pense que cela renforcera encore le partenariat entre la Norvège et le Vietnam », a partagé Bård Vegar Solhjell.
« Je suis très impressionné par les objectifs ambitieux du gouvernement vietnamien, notamment atteindre zéro émission nette d’ici 2050, ainsi que l’objectif de devenir un pays plus riche et à revenu élevé d’ici 2045 ».
Si le Vietnam veut réussir à atteindre ces deux objectifs, comme la Norvège et de nombreux autres pays, il devra modifier fondamentalement le mécanisme actuel, notamment en développant les énergies renouvelables, en utilisant les terres de manière plus durable, en protégeant les forêts et en développant une économie circulaire. Ce sera un grand changement.
La transition du Vietnam ne sera pas très différente de celle que devront traverser les pays européens et d’autres économies asiatiques. La Norvège et d’autres pays accompagneront le Vietnam en parrainant ce processus de transition ou en soutenant une partie de cet effort commun.
« À mon avis, le Vietnam a besoin d’une détermination politique forte, à partir des décisions du gouvernement, notamment en attirant la participation du secteur privé et des investissements étrangers. Dans l’ensemble, la Norvège est disposée à accompagner le Vietnam pour atteindre les objectifs ambitieux ci-dessus » a souligné Bård Vegar Solhjell.
Exemples de réussite dans la coopération entre la Norvège et le Vietnam à travers le NORAD
Concernant ce qui s’est passé dans le passé, mais se poursuit dans le présent, on peut citer le domaine des munitions non explosées. Bien que la guerre soit terminée depuis des décennies, ses conséquences, notamment les restes d’explosifs, restent un problème douloureux, causant chaque année de nombreuses victimes au Vietnam. Par l’intermédiaire de l’Aide populaire norvégienne (NPA), la Norvège finance et soutient les activités de déminage au Vietnam depuis de nombreuses années. C’est l’une des activités les plus importantes pour la Norvège et l’aide du gouvernement norvégien.
Concernant l’avenir. « J’espère que la coopération entre la Norvège et le Vietnam dans le domaine des énergies renouvelables, en particulier de l’énergie éolienne offshore, constituera une nouvelle et grande réussite dans les relations entre les deux pays. Il s’agit d’un domaine d’intérêt mutuel et la Norvège mène de nombreuses activités de coopération spécifiques avec le Vietnam dans ce domaine », a ajouté Bård Vegar Solhjell.
« J’espère également que le projet avec la cimenterie de Quang Ninh que j’ai eu l’occasion de visiter, impliquant la méthode de co-traitement des déchets plastiques non recyclables comme matière première pour les cimenteries au lieu du charbon, sera couronné de succès. Cette technologie a été utilisée et son efficacité prouvée en Norvège. Pour le Vietnam, c’est extrêmement important, car ce dernier est un grand producteur de ciment, qui compte de nombreuses entreprises cimentières. Grâce à cette méthode, les cimenteries peuvent réduire leurs coûts en réduisant la consommation de charbon, les émissions de gaz et la quantité de déchets qui doivent être mis en décharge ou déversés dans nos océans ».