La saison dorée des ananas mûrs sur les terres semi-montagneuses de Dong Giao, province de Ninh Binh
Implantée sur les terres semi-montagneuses depuis les années 1970, la culture d’ananas à Dong Giao, située dans le quartier de Tam Diep, province de Ninh Binh, s’est rapidement imposée comme une culture clé de la localité.
Outre son rendement économique élevé, l’ananas de Dong Giao s’est distingué par sa valeur exceptionnelle, reconnue par l’indication géographique protégée. Il s’agit de l’une des marques agricoles emblématiques et d’une grande fierté de la province de Ninh Binh.
Vus d’en haut, les champs d’ananas de Dong Giao s’étendent à perte de vue : les rangées verdoyantes se mêlent aux teintes dorées des fruits mûrs, dessinant un tableau vivant au cœur du paysage semi-montagneux de Ninh Binh. Grâce à un climat favorable et à un sol particulier, l’ananas s’est rapidement adapté et est devenu la culture principale de Dong Giao. Les habitants allient savoir-faire traditionnel et techniques modernes, permettant une production continue tout au long de l’année, avec un rendement élevé et une saveur unique adaptée à la transformation et à l’exportation. L’ananas de Dong Giao, adapté à la nature semi-montagneuse du sol, se distingue par sa douceur intense, sa chair sans fibre et son arôme caractéristique. Grâce à un système d’achat et de paiement stable, les cultivateurs d’ananas de Ninh Binh peuvent travailler sereinement, sans craindre le scénario du « bon rendement, prix en chute ». Cette stabilité constitue le socle du développement durable de la région d’ananas de Dong Giao, consolidant sa position de produit agricole phare. Un matin de fin d’automne, la brume flotte encore sur les collines, la rosée de la nuit perle sur les feuilles acérées des plants d’ananas ; les agriculteurs, empressés, se faufilent entre les rangées pour cueillir chaque fruit doré, tandis qu’un parfum sucré emplit l’air ambiant. Comme l’ananas ne mûrit plus après la cueillette, les travailleurs choisissent les fruits déjà mûrs, dont l’odeur sucrée se dégage de la base, près du pédoncule.
Un agriculteur de l’équipe Bai Sai, quartier de Tam Diep, fort de plus de trente ans d’expérience, confie : « L’ananas de Dong Giao est d’une douceur prononcée, croquant et doté d’un parfum unique – qui séduit dès la première dégustation. » Les habitants indiquent que, grâce à une météo favorable, la productivité de cette année a fortement augmenté : de 60 à 70 tonnes par hectare pour la variété Cayenne et environ 50 tonnes pour l’ananas à feuilles épineuses. Le prix actuel, oscillant entre 8 000 et 13 000 dôngs le kilo, apporte une grande satisfaction aux cultivateurs ; même en pleine saison, le marché reste dynamique et stable. Depuis plusieurs décennies, l’ananas s’impose comme la culture essentielle des habitants. Elle ne se limite pas à réduire durablement la pauvreté : elle contribue également à l’enrichissement des communautés locales. Les agriculteurs réceptionnent les paniers d’ananas dans les champs, les pèsent, puis les chargent sur des camions en direction de l’usine.
Les habitants de Dong Giao récoltent les fruits économiques de leur culture. Préserver et développer la marque d’ananas à indication géographique protégée constitue leur fierté. La zone principale de culture d’ananas se situe dans le quartier de Tam Diep, couvrant plus de 4 000 hectares. En pleine saison, les ouvriers se relaient pour charger sur leurs épaules de lourds paniers d’ananas, créant une atmosphère de travail rythmée et intense. En moyenne, chaque ménage cultive environ un hectare, certains jusqu’à plusieurs dizaines. Chaque année, les entreprises de transformation signent des contrats d’achat direct avec les cultivateurs, fixant les délais de récolte, les normes de qualité et les volumes minimaux, garantissant ainsi un débouché stable. L’ananas met environ dix-huit mois entre la plantation et la récolte. Les agriculteurs échelonnent donc les semis chaque mois afin de pouvoir récolter toute l’année. La saison principale se situe de juin à août, lorsque les fruits atteignent leur rendement et leur qualité optimaux. « Pour garantir une offre stable, nous pratiquons la culture échelonnée », explique Mme Huyen, productrice d’ananas locale. Le labeur devient plus pénible à mesure que la cueillette s’intensifie : dans les étroites rangées des collines, chaque panier, pesant de 50 à 60 kg, doit être transporté manuellement vers le point de collecte. Depuis le début de l’année, le prix de l’ananas se maintient à un niveau élevé, remplissant les producteurs d’enthousiasme. Un cultivateur de l’équipe Bai Sai, quartier de Tam Diep, ne peut cacher son large sourire en évoquant la récolte exceptionnelle de sa famille.
La journée s’achève, mais la douceur persistante de l’ananas de Dong Giao demeure, fidèle et profonde, à l’image même des habitants de cette terre.
Selon l’expérience des ouvriers récolteurs, un ananas mûri naturellement sur pied présente de grands yeux espacés et mûrit de l’intérieur vers l’extérieur, du pédoncule vers la couronne. Son parfum est prononcé, ses bractées vert foncé, et il se conserve longtemps dans un environnement sec et aéré.
Le projet de document du XIVe Congrès national du Parti communiste du Vietnam (PCV) souligne l’urgence d’accélérer la transition écologique, de favoriser une croissance durable et une résilience accrue face au changement climatique, considérant ces orientations comme des leviers stratégiques des aspirations nationales.