Conçue de façon simple, l’áo bà ba comportait deux pans, un col rond ou droit, ainsi qu’une rangée de boutons sur le devant. Associée au foulard rằn et au chapeau à larges bords (mũ tai bèo), elle constituait l’image emblématique des femmes guérilleras.
L’ao ba ba - Symbole de beauté des combattantes de guérilla pendant la résistance
L’ao ba ba (chemisier ample fendu) est un vêtement traditionnel des habitants du delta du Mékong, au Sud du Vietnam. Autrefois, elle n’offrait pas seulement confort et praticité, mais incarnait aussi l’esprit patriotique et le courage des combattantes de guérilla du Sud.
Ces dernières années, lors des exercices militaires de la 9ᵉ Région, les unités et les localités ont souvent recréé l’image des combattantes de guérilla pagayant dans leurs embarcations pour transporter des munitions ou soigner les blessés.
Cette démarche ne vise pas seulement à rendre hommage aux immenses sacrifices des mères et des sœurs durant la résistance, mais aussi à transmettre aux générations futures la valeur culturelle et la beauté de l'áo bà ba.
Autrefois, l'áo bà ba n’était pas seulement le symbole de la simplicité et de la modestie des habitants du delta du Mékong, mais aussi le vêtement indissociable de l’image des femmes guérilleras courageuses.
Une femme guérillera ramenant des cadres et soldats vers la base. Maîtrisant parfaitement le terrain, les combattantes de guérilla jouaient un rôle essentiel dans le transport des troupes. L’image des femmes du delta, fortes et fidèles, est toujours associée à trois objets inséparables : le chapeau à larges bords, le foulard rằn et l'áo bà ba.
Transport de vivres pour les soldats retranchés dans la base de combat. L'áo bà ba, portée par les combattantes de guérilla pour se déguiser en marchandes et tromper l’ennemi. Pour les femmes, l'áo bà ba mettait en valeur non seulement une beauté simple, mais aussi une élégance discrète et pleine de charme.
