
Dans les communes du nord de Thai Nguyen (au Nord du Vietnam), le kaki sans pépins, variété lisse, croquante et sucrée, riche en sucre cristallisé, bénéficie d’une indication géographique protégée sous le nom de « kaki sans pépins de Bac Kan ».
Dong Phuc compte l’une des plus grandes surfaces de production, environ 100 hectares, dont 80 % sont déjà en période de récolte. Plusieurs vergers, plantés depuis 50 à 70 ans, constituent la principale source de revenus des foyers des zones montagneuses.
Selon Luong Van Ho, habitant du hameau Na Chom et propriétaire de plus de 400 arbres, c’est à la fin des années 1980, dans un contexte économique difficile, qu’il a commencé à cultiver le kaki sans pépins sur les collines défrichées. Grâce à cette culture, sa famille a pu surmonter la pauvreté et transmettre l’activité à la génération suivante.
Le chef du hameau Na Chom, Trieu Van Dan, confirme que le kaki sans pépins a changé la vie des habitants : sur cent foyers, plus de quatre-vingt-dix en cultivent. Bien que les prix varient selon les années, le fruit reste la principale source de revenus.
Ces dernières années, la coopération avec la coopérative agricole Dong Loi, spécialisée dans la culture et la commercialisation, a permis d’améliorer les techniques et de stabiliser les prix.
Reconnu comme produit d’indication géographique, le kaki sans pépins ne peut être cultivé partout. Les autorités locales l’ont ainsi identifié comme une culture stratégique pour la réduction durable de la pauvreté et, à terme, comme une culture de prospérité.
À Quang Bach, grâce au Programme national d’édification de la nouvelle ruralité, la coopérative Tan Phong met en œuvre un projet de production et de commercialisation sur 33 hectares. Les agriculteurs, formés aux bonnes pratiques de culture et de récolte, ont vu leur rendement progresser de 20 à 25 %.
Les hameaux Ban Lac et Na Ca figurent parmi les zones de production les plus denses, avec en moyenne 100 à 200 arbres par ménage. Chaque année, le comité du Parti local oriente la population vers l’élargissement de la culture, encourage la conversion des terres agricoles peu productives en vergers de kaki sans pépins.

Grâce à ces efforts, plus de 80 % des foyers de Quang Bach participent aujourd’hui à cette filière. La superficie totale atteint environ 20 hectares, pour un rendement moyen de 12 tonnes à l’hectare, générant un revenu annuel d’environ 3 milliards de dôngs.
Afin de faire du kaki sans pépins une culture d’enrichissement, le comité du Parti de Quang Bach prévoit d’étendre les zones de production spécialisées, d’appliquer les avancées scientifiques, de créer la marque collective « Kaki sans pépins du village Lac », de coopérer avec les entreprises de transformation et de développer le tourisme agricole autour de cette culture.
Les communes productrices, telles que Quang Bach et Dong Phuc, continuent d’entretenir, tailler et soigner les arbres, tout en maintenant les plants de référence destinés à la reproduction.
Depuis 2012, plusieurs projets de rénovation des vergers anciens et de plantation à vocation commerciale ont été lancés, faisant croître la productivité de 20 à 25 % et améliorant les revenus d’environ 20 %.
Actuellement, plus de 140 hectares bénéficient d’un entretien régulier, dont 50 hectares certifiés conformes aux normes de sécurité alimentaire et 15 hectares répondant aux critères VietGAP (bonnes pratiques agricoles vietnamiennes).
Les autorités provinciales de Thai Nguyen encouragent le développement de zones de production concentrées, la sélection de variétés de qualité et la culture selon les standards biologiques et VietGAP. Elles soutiennent également les coopératives dans la transformation et la commercialisation, tout en développant la chaîne de valeur complète – de la plantation à la transformation, à la distribution et au tourisme expérientiel.
L’objectif est de promouvoir le kaki sans pépins sur les plateformes de commerce électronique et d’en faire non seulement un fruit emblématique, mais aussi une source durable de prospérité pour les producteurs locaux.