Le chef du gouvernement a affirmé que le Vietnam s’engageait à garantir un développement sûr, sain et efficace des capitaux de financement et d’investissement injectés dans le pays.
Dressé un panorama de la situation nationale, il a rappelé qu’après la guerre et l’embargo, le Vietnam, autrefois pauvre et arriéré, avait connu de profonds progrès. Aujourd’hui, la stabilité macroéconomique est assurée, l’inflation maîtrisée, la croissance soutenue, les grands équilibres économiques garantis. La dette publique, la dette gouvernementale, la dette extérieure et le déficit budgétaire restent en dessous des seuils de sécurité, tandis que le niveau de vie et l’indice du bonheur des Vietnamiens s’améliorent sensiblement.
Le Premier ministre a réaffirmé la détermination de son pays à maintenir la stabilité macroéconomique, contrôler l’inflation et atteindre une croissance de 8,3 à 8,5 %. D’ici 2025, le Vietnam entend achever 3 000 km d’autoroutes, plus de 1 000 km de routes côtières, l’aéroport international de Long Thanh et d’autres infrastructures stratégiques. Il mise aussi sur des projets de grande envergure comme le développement ferroviaire reliant la Chine, l’Asie centrale et l’Europe, ou encore le nucléaire civil, le gaz naturel liquéfié, le solaire, l’éolien et l’intégration au réseau électrique de l’ASEAN…
Pham Minh Chinh a souligné que les ressources internes demeuraient décisives et de long terme, tandis que les ressources extérieures constituaient un levier important, notamment sous forme d’investissements directs et indirects, de transferts technologiques, de réformes institutionnelles et de formation des ressources humaines.
Saluant la coopération étroite et efficace entre le Vietnam et le FMI au cours du processus de Renouveau et d’intégration, Pham Minh Chinh a remercié l’organisation pour son rôle dans la consolidation de la stabilité macroéconomique, la maîtrise de l’inflation et l’amélioration des capacités de gouvernance économique du pays.
De son côté, Kenji Okamura a expliqué que la mission du FMI au Vietnam visait à mieux comprendre le parcours de réussite du pays et à approfondir la relation de longue date entre les deux parties à travers des projets concrets et efficaces. Il a assuré que le FMI, grâce à son influence auprès des institutions financières internationales, aiderait le Vietnam à mobiliser des ressources extérieures pour ses grands programmes et projets, tout en échangeant sur la gestion macroéconomique et la dette publique.
Le Premier ministre vietnamien a insisté sur la stratégie de renouvellement des moteurs de croissance traditionnels (investissement, exportations, consommation) parallèlement à la promotion de nouveaux leviers (économie verte, numérique, circulaire, de la connaissance et du partage). Il a plaidé pour une mobilisation de financements massifs au service de projets transformateurs, sur la base du principe de « bénéfices équilibrés, risques partagés », en assurant en permanence la sécurité financière et la protection des intérêts des investisseurs et bailleurs.
Il a appelé le FMI à poursuivre son rôle de conseil en matière de politiques, d’alerte sur les risques, de coopération technique et de formation de ressources humaines, afin d’accompagner le Vietnam dans son adaptation aux évolutions économiques internationales et de renforcer la confiance des investisseurs.