Le Président Hô Chi Minh aux yeux des journalistes internationaux

Simple, amical, bon en langues étrangères et tolérant - telle est l’impression des journalistes étrangers sur le Président Hô Chi Minh.
Sandip Hor, journaliste indien. Photo : thoidai.com.vn
Sandip Hor, journaliste indien. Photo : thoidai.com.vn

J’ai fait la connaissance du Vietnam et du Président Hô Chi Minh à la fin des années 1960 et au début des années 1970, lorsque j’ai terminé mes études secondaires. À cette époque, les rues de la ville de Kolkata (Inde) étaient couvertes d’affiches avec des photos du Président Hô Chi Minh et d’autres dirigeants révolutionnaires, a raconté Sandip Hor, journaliste indien.

« Je me souviens encore de l’image de l’Oncle Hô, avec sa barbe argentée, imprimée sur l’affiche. Hô Chi Minh a consacré sa vie à son pays et à son peuple. C’est pourquoi les Vietnamiens l’appellent “Oncle Hô”. Pour moi personnellement, Hô Chi Minh est aussi proche qu’un oncle ».

« En 2006, je suis venu au Vietnam pour la première fois et j’ai eu l’occasion de visiter le mausolée de l’Oncle Hô. En visitant la maison sur pilotis du Président Hô Chi Minh, ce que j’ai le plus admiré, c’est qu’il avait un style de vie très simple. Il vivait dans une petite pièce avec presque aucun objet de valeur, seulement un lit simple et une petite radio. La salle à manger était également simple. Bien qu’à côté se trouve le spacieux palais présidentiel, Hô Chi Minh a toujours choisi de vivre dans une maison simple à l’image de sa propre personnalité », a fait savoir Sandip Hor.

Amarzan Loebis, journaliste indonésien. Photo : thoidai.com.vn
Amarzan Loebis, journaliste indonésien. Photo : thoidai.com.vn

J’ai rencontré « Paman Hô » (Oncle Hô en indonésien) en 1964, lors d’une rencontre entre l’Oncle Hô et un groupe de 5 journalistes indonésiens. La réunion a eu lieu dans une petite maison confortable à côté du palais présidentiel. Je me souviens que la secrétaire de l’Oncle a dit qu’il était désolé de ne pas pouvoir arriver à l’heure, a raconté Amarzan Loebis, journaliste indonésien.

La femme d’un ministre venait d’accoucher. L’Oncle Hô lui a rendu visite à l’hôpital. Lorsque le ministre et sa femme se sont mariés, l’Oncle Hô n’a pas pu y assister. Il a promis de leur rendre visite quand ils auraient eu leur premier enfant. Ce détail m’a impressionné, car l’Oncle Hô a toujours tenu sa promesse.

Amarzan Loebis a raconté « la rencontre entre l’Oncle Hô et 5 journalistes indonésiens s’est déroulée dans une ambiance joyeuse, loin des autres rencontres stressantes entre la presse et les dirigeants. L’Oncle s’est comporté poliment et ouvertement, sans nous imposer de contraintes. Je me souviens, l’Oncle parlait couramment l’anglais et n’utilisait pas d’interprètes. Plus tard, j’ai appris que l’Oncle Hô parlait aussi de nombreuses autres langues ».

« Il n’a pas oublié de poser des questions sur la santé de “Bung Karno” (la façon dont les Indonésiens appellent le Président Sukarno à l’époque). Il a pris l’initiative de parler aux membres du groupe ».

Wilfred Burchett, journaliste australien (à gauche) a rencontré l'Oncle Hô à plusieurs reprises. Photo : The Conversation

Wilfred Burchett, journaliste australien (à gauche) a rencontré l'Oncle Hô à plusieurs reprises. Photo : The Conversation

Wilfred Burchett, journaliste australien qui a écrit sur la rencontre avec le Président Hô Chi Minh à Thai Nguyên en 1954, juste avant la bataille de Diên Biên Phu, raconte :

« Il était difficile de croire que quelques heures seulement après notre arrivée, nous étions assis face à face avec ce leader révolutionnaire légendaire. Il était assis là avec son visage doux, ses yeux sombres, profonds et pétillants, sa fine barbe - c’était le visage que nous avions vu sur des photos il y a de nombreuses années.

Il a émergé de la forêt sombre, à l’improviste, avec un manteau sur ses épaules. Il marchait d’un pas vif, tenant un long bâton de bambou à la main et portant un chapeau sur son front large et haut. Il nous a mis très à l’aise. Il parlait couramment le français et l’anglais et un peu d’italien avec mon collègue italien.

Mon premier sentiment a été proche, chaleureux, simple. Le Président Hô Chi Minh a mis tout le monde à l’aise dès la première réunion. Il pouvait expliquer des problèmes complexes avec des mots et des gestes simples ».