"Règlement des différends frontaliers et territoriaux dans un monde en mutation", tel était le thème d'un séminaire international organisé le 21 octobre à Hanoï, par le Comité national des frontières, relevant du ministère des Affaires étrangères.
L'événement a réuni plus de 130 délégués, incluant des responsables et cadres de ministères, d'instituts, d'universités du Vietnam ainsi que des experts et universitaires de renommée mondiale en droit international, venus de France, de Singapour, d'Inde, de Belgique, du Canada, d'Australie, des États-Unis et de République de Corée.
S'exprimant au séminaire, le vice-ministre permanent des Affaires étrangères, Nguyên Minh Vu, a souligné les profondes transformations mondiales marquées par des défis sécuritaires non traditionnels, notamment le changement climatique et les nouvelles technologies. Il a rappelé l'importance de maintenir la paix, la stabilité et de résoudre pacifiquement les différends territoriaux et frontaliers sur la base du droit international.
Lors de quatre sessions de travail, les spécialistes ont discuté des aspects juridiques et pratiques de la résolution des différends. Ils se sont penchés sur l'impact du changement climatique et des technologies émergentes sur le système juridique international relatif aux frontières terrestres et maritimes, ainsi que sur le rôle de la coopération internationale dans leur gestion.
Les universitaires ont souligné que de nombreux différends frontaliers avaient été résolus par la négociation, la médiation ou devant des tribunaux internationaux. Ils ont insisté sur la nécessité de recourir à des mesures conformes au droit international.
Le Vietnam a été cité comme un exemple de pays gérant efficacement ces questions ces dernières années. Concernant le rôle des technologies sur la gestion et le traitement des différends frontaliers et territoriaux, les experts ont souligné l'existence de défis juridiques liés à l'utilisation d'équipements de surveillance dans les zones frontalières et les espaces maritimes. Ils ont suggéré d'utiliser la puissance de ces systèmes pour promouvoir la coopération maritime plutôt que la concurrence.
Un autre point clé a été l'impact du changement climatique, notamment la montée du niveau de la mer, sur les lignes de base et les délimitations maritimes établies par la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982 ().
La communauté internationale est invitée à trouver rapidement un consensus pour assurer la stabilité juridique de ces frontières, afin d'éviter l'apparition de nouveaux litiges. Le président du Comité national des frontières, Trinh Duc Hai, a conclu en saluant les contributions des participants.
Il a souligné que les discussions ont permis de clarifier les solutions appropriées et efficaces, en insistant sur la nécessité de la persévérance, de la détermination et de la coopération de la communauté internationale, avec la primauté du droit international comme facteur déterminant.