Au début du mois de novembre, lorsque le soleil automnal dore les rizières de Ten Tan, les soldats du poste de garde-frontière de la province de Thanh Hoa revêtent leurs tenues de volontaires et se mêlent aux villageois pour couper le riz. « Le samedi du volontariat » - un geste simple mais empreint d’humanité - est devenu, au fil des années, une belle tradition bien ancrée dans cette unité frontalière. Photo : VOV.
« Le samedi solidaire » dans une zone frontalière de Thanh Hoa
L’initiative intitulée « Samedi du volontariat » ne se limite pas à soutenir la population dans sa subsistance : elle renforce aussi les liens indéfectibles entre l’armée et la population aux frontières du pays.
En pleine saison des récoltes, à la frontière de la province de Thanh Hoa, au Centre du Vietnam, l’image des soldats en uniforme vert olive du poste de garde-frontière de Ten Tan (commune de Muong Lat) descendant dans les champs pour aider les habitants à moissonner est devenue familière et réconfortante.
Dans les champs, les rires éclatent entre les tintements des faucilles. Les mains hâlées des soldats et des jeunes volontaires s’activent : ils coupent, lient, transportent, étalent le riz pour le séchage. Nul besoin de consignes : chacun œuvre spontanément, dans une ambiance joyeuse et chaleureuse. Cette activité solidaire a lieu chaque mois. Son contenu varie selon les besoins de chaque village et chaque période : parfois, il s’agit d’aider à la moisson, au désherbage, à la réparation des maisons ou au nettoyage de l’environnement ; d’autres fois, les soldats participent à la sensibilisation sur le droit, la prévention du mariage précoce ou consanguin, ou encore à l’encadrement des élèves durant les vacances d’été.
Malgré la sueur, les mains calleuses et la fatigue, la joie illumine les visages lorsqu’ils voient les rizières dorées récoltées avec soin. L’image du soldat de la frontière - dévoué, proche et bienveillant - s’est profondément gravée dans le cœur des habitants des ethnies locales. Dans tous les villages de la région, lorsqu’on évoque les militaires de Ten Tan, les habitants les appellent affectueusement « les soldats du peuple ».
Ces gestes simples, répétés d’année en année, incarnent l’esprit du volontariat et témoignent de la relation fraternelle, indissoluble, entre l’armée et le peuple dans ces zones frontalières reculées. Sous le soleil déclinant, les épaules alourdies par les sacs de riz mais le sourire éclatant, les soldats en uniforme vert poursuivent leur tâche. Sur les rizières de la frontière, alors que le jour s’éteint, ils rassemblent les dernières gerbes aux côtés des villageois. Les rayons du soleil couchant se reflètent sur leurs uniformes, se mêlant à l’or du riz mûr pour dessiner une scène à la fois splendide et paisible - une image vivante de la frontière du pays, où l’amitié entre l’armée et le peuple demeure aussi verte que les montagnes environnantes.