« L’économie vietnamienne en 2024 et ses perspectives pour 2025 – Renouveau, innovation et intégration dans la nouvelle ère », tel était le thème d’un colloque organisé le 14 janvier, à Hanoï, par l’Institut central de recherche sur la gestion économique (CIEM) et l’Organisation de coopération internationale d’Allemagne (GIZ).
Dans son rapport sur la situation macroéconomique du Vietnam en 2024 et les perspectives pour 2025, le CIEM affirme que l’économie nationale dispose désormais d’un fondement solide pour amorcer une nouvelle période de développement plus vigoureux. La croissance du PIB de 7,09 % en 2024 en est l’exemple le plus marquant.
D’autre part, la production industrielle s’est redressée positivement. En 2024, l’indice de production industrielle (IPI) du Vietnam a progressé de 8,4 % par rapport à l’année précédente, soit le plus haut niveau en cinq ans.
Selon l’Office général des statistiques, cette croissance dépasse largement les chiffres enregistrés depuis 2020. L’IPI avait enregistré une hausse de +3,3 % en 2020, +4,7 % en 2021, +7,4 % en 2022 et +1,3 % en 2023.
Le secteur manufacturier et de transformation a contribué à cette dynamique avec une hausse de 9,6 %, tandis que la production et distribution d’électricité ont augmenté de 9,5 %, et la gestion de l’eau et des déchets de 10,7 %.
De même situation, la productivité du travail a augmenté d’environ 5,88 %, ce qui est supérieur à l’objectif fixé par l’Assemblée nationale pour 2024 (entre 4,8 et 5,3 %)
Selon Nguyen Anh Duong, chef du département de recherche générale du CIEM, la productivité du travail est un bon moteur qui devra être promue dans les temps à venir. « Il est important de mettre l’accent sur le développement des ressources humaines. Cela permettra de promouvoir les piliers majeurs de l’économie nationale que sont l’intégration, l’innovation et la réforme », a-t-il indiqué.
Selon la docteure Trân Thi Hông Minh, directrice de l’Institut central de recherche sur la gestion économique, le Vietnam a identifié plusieurs difficultés et défis, tels que les risques liés au piège des revenus moyens et la nécessité de trouver de nouveaux moteurs pour réformer le modèle de croissance et améliorer la compétitivité. Cependant, ces défis peuvent être considérés comme une “pression positive”, incitant le pays à accélérer les réformes économiques fondamentales, en se concentrant sur l’innovation, la créativité et l’intégration, afin d’atteindre les objectifs de croissance économique pour 2025 et au-delà. Photo : VOV. |
Le rapport du CIEM met également en lumière quatre défis majeurs pour la croissance de l’économie vietnamienne en 2025.
Premièrement, la reprise économique mondiale pourrait prendre du retard, avec le risque d’une récession mondiale cette année.
Deuxièmement, le Vietnam devra impérativement trouver des stratégies adéquates pour s’adapter au développement rapide des nouvelles technologies.
Troisièmement, il est crucial de fixer des critères clairs pour évaluer la qualité et l’efficacité des projets d’investissements étrangers, conformément aux orientations de développement de l’économie.
Enfin, quatrièmement, il faut veiller au contrôle de l’inflation. Une croissance élevée ne saurait être significative, si elle s’accompagnait d’un taux d’inflation trop élevé.
La docteure Trân Thi Hông Minh, directrice de l’Institut central de recherche sur la gestion économique, a souligné : « Le Vietnam a identifié plusieurs difficultés et défis, tels que les risques liés au piège des revenus moyens et la nécessité de trouver de nouveaux moteurs pour réformer le modèle de croissance et améliorer la compétitivité. Cependant, ces défis peuvent être considérés comme une “pression positive”, incitant le pays à accélérer les réformes économiques fondamentales, en se concentrant sur l’innovation, la créativité et l’intégration, afin d’atteindre les objectifs de croissance économique pour 2025 et au-delà ».
Le rapport du CIEM recommande au Vietnam de transformer sa structure économique en mettant l’accent sur les secteurs à forte valeur ajoutée et à haute technologie.
Il insiste également sur l’importance de continuer à attirer des investissements étrangers afin de soutenir la croissance par le transfert de technologies.
Enfin, il préconise l’amélioration de la productivité du travail grâce à des réformes institutionnelles et administratives.