Les médias chinois analysent la portée de la fusion des unités administratives au Vietnam

Il s'agit d’un vaste remaniement des unités administratives de niveau provincial au Vietnam, dont l’objectif principal est de mieux intégrer les ressources régionales, stimuler la dynamique de développement et faire entrer le pays dans une nouvelle ère de prospérité nationale.

Capture d'écran d'un article du site d'information chinois Shangguan.
Capture d'écran d'un article du site d'information chinois Shangguan.

Telle est l’analyse avancée par plusieurs experts, relayée par le site d’information chinois Shangguan dans un article intitulé : « Quelle est la signification de la première rationalisation à grande échelle des unités administratives provinciales au Vietnam ? »

L’article indique qu’à la 9ᵉ session de la XVe législature, l’Assemblée nationale a adopté une résolution portant sur la fusion des unités administratives de niveau provincial, réduisant le nombre de provinces et de villes relevant du ressort central de 63 à 34.

Pour mettre en œuvre cette « restructuration de l’appareil administratif local », l’Assemblée nationale vietnamienne a demandé aux organes compétents d’accélérer les préparatifs nécessaires afin d’assurer que les nouvelles structures administratives puissent entrer officiellement en fonction à partir du 1er juillet 2025.

Selon l’article, cette fusion constitue une prolongation de la réforme de l’appareil central au Vietnam. Depuis la réunification du pays le 30 avril 1975, le Vietnam a procédé à plusieurs ajustements des divisions administratives provinciales, mais c’est la première fois qu’une réorganisation d’une telle ampleur est entreprise à ce niveau.

Citant les propos du secrétaire général du Parti communiste du Vietnam To Lam, selon lesquels « un appareil lourd freine le développement », l’article explique qu’une grande partie du budget de l’État est consacrée au fonctionnement de l’administration et au personnel, au détriment des investissements pour le développement.

Une réforme de fond de l’appareil administratif, tant au niveau central que local, a ainsi été engagée, avec l’adoption successive par l’Assemblée nationale de résolutions sur la réforme du gouvernement et la fusion des unités administratives aux niveaux provincial et communal.

Soulignant la portée de cette fusion, l’article affirme que cette réorganisation administrative ouvrira une nouvelle ère de développement pour le peuple vietnamien.

Après cette réforme, aucune province ne disposera d’une superficie inférieure à 1 000 km². À titre d’exemple, la province de Bac Ninh, un centre de l’industrie manufacturière du Nord, d’une superficie de seulement 822,7 km², sera fusionnée avec la province voisine de Bac Giang. La nouvelle entité couvrira ainsi 4 718,6 km², ce qui devrait créer de nouvelles opportunités de développement économique pour l’ancienne province de Bac Giang.

Ho Chi Minh-Ville, la plus grande ville et le principal pôle économique du pays, atteindra une superficie de plus de 6 772 km² et comptera 14 millions d’habitants après sa fusion avec les provinces de Ba Ria-Vung Tau et de Binh Duong. Cette nouvelle entité intégrera les chaînes industrielles dans les domaines portuaire, manufacturier et énergétique, formant ainsi une ceinture économique représentant à elle seule 24 % du PIB du Vietnam.

L’article cite les opinions de plusieurs députés vietnamiens et de la presse nationale, soulignant que cette réorganisation des unités administratives provinciales constitue une décision historique, marquant l’ouverture d’un nouveau chapitre du développement du pays.

Elle vise à rationaliser l’appareil administratif, améliorer l’efficacité de la gouvernance, stimuler le développement économique et poser les bases d’une nouvelle ère de prospérité pour le Vietnam.

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