L’OIF accroît son soutien aux négociateurs francophones lors des Pourparlers Climat de Bonn

Alors que la communauté internationale se prépare à la 30e Conférence des Nations Unies sur le climat (CdP30), prévue en novembre prochain à Belém (Brésil), les négociations intermédiaires qui se tiennent du 16 au 26 juin à Bonn (Allemagne) jouent un rôle stratégique.

Photo : unfccc.
Photo : unfccc.

Un moment charnière vers la CdP30

La 62e session des organes subsidiaires de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), à savoir le SBSTA (Organe subsidiaire de conseil scientifique et technologique) et le SBI (Organe subsidiaire chargé de la mise en œuvre), marque une étape essentielle dans le processus de négociation climatique mondial.

Ces organes techniques élaborent les projets de décisions qui seront soumis à l’adoption finale lors de la CdP30, du 10 au 21 novembre 2025 à Belém.

Parmi les sujets à l’ordre du jour figurent l’adaptation, le financement climatique, les technologies vertes, les synergies intersectorielles et la dimension genre.

Les débats à Bonn s’inscrivent dans un contexte de fortes attentes, notamment autour de la réforme du système de financement climatique et des règles de fonctionnement des marchés carbone.

La Francophonie, actrice engagée de la diplomatie climatique

Face à la complexité croissante des négociations climatiques, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), via l’IFDD, s’emploie à garantir une meilleure inclusion linguistique et technique des pays francophones, souvent sous-représentés dans les débats.

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La Francophonie, par l’intermédiaire de l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD), y déploie une action coordonnée pour renforcer la participation effective des délégués francophones.

Depuis le début de l’année 2025, l’IFDD a formé 442 négociateurs et négociatrices à travers des modules spécialisés, des séances d’information technique et des outils d’analyse. Fait marquant lors de cette session à Bonn, près de 100 femmes négociatrices francophones, venues d’Afrique, des Caraibes, d’Oceanie et d’Asie, participent activement.

Leur présence souligne l’engagement de l’OIF en faveur du renforcement des capacités et de la promotion de l’égalité de genre dans la diplomatie climatique.

Depuis le début de l’année 2025, l’IFDD a formé 442 négociateurs et négociatrices à travers des modules spécialisés, des séances d’information technique et des outils d’analyse. Fait marquant lors de cette session à Bonn, près de 100 femmes négociatrices francophones, venues d’Afrique, des Caraibes, d’Oceanie et d’Asie, participent activement. Leur présence souligne l’engagement de l’OIF en faveur du renforcement des capacités et de la promotion de l’égalité de genre dans la diplomatie climatique.

Sur place, l’IFDD assure un accompagnement quotidien : traduction simultanée, veille stratégique, diffusion d’analyses en français, et coordination avec les délégations membres.

Le 23 juin, une concertation francophone a permis de recueillir les points de vue des représentants francophones sur les priorités pour la CdP30.

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Photo : OIF.

Une réponse à l’asymétrie des capacités

Selon plusieurs observateurs, l’un des défis majeurs des négociations climatiques réside dans l’asymétrie de compétences techniques et d’influence diplomatique entre pays du Nord et pays du Sud.

De nombreuses délégations africaines, caribéennes ou océaniennes francophones déplorent un accès inégal aux documents, à l’expertise scientifique ou aux mécanismes financiers complexes.

Dans ce contexte, le rôle de l’OIF ne se limite pas à la traduction linguistique. Il s’agit aussi de construire des alliances, de mutualiser les savoirs et de rendre audible la voix des États vulnérables.

Une stratégie de long terme vers Belém

L’initiative de l’OIF s’inscrit dans une stratégie de long terme visant à préparer ses États membres aux enjeux structurants de la CdP30. Outre la publication prochaine du Guide des négociations climatiques en français, l’organisation prévoit des formations ciblées sur les outils de financement climatique, les pertes et dommages, ou encore la gouvernance du marché du carbone.

Alors que les tensions géopolitiques fragilisent le multilatéralisme climatique, la mobilisation coordonnée des pays francophones apparaît comme une démarche pragmatique et solidaire. Elle répond à un besoin concret de justice climatique, mais aussi de justice cognitive et institutionnelle.

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Photo : unfccc.

À quelques mois d’une CdP30 aux enjeux critiques, la session de Bonn confirme que les négociations climatiques ne peuvent réussir sans inclusion linguistique, parité de compétences et équité de représentation. En assurant un appui technique, politique et logistique aux délégations francophones, l’OIF transforme un héritage culturel en un instrument diplomatique au service du climat.

La voix francophone ne doit pas seulement être entendue, elle doit aussi compter dans la construction des décisions qui façonneront l’avenir de la planète.

OIF/IFDD/UNFCCC/NDEL
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