Mondial terminé pour Suarez, un instant de répit avant les 8es

Nhân Dân en ligne - La fin du tournoi de Luis Suarez, suspendu pour 9 matches et privé de football pendant quatre mois pour avoir mordu un adversaire, a clos un chapitre controversé du Mondial-2014, qui s'offre le 27 juin une journée de répit avant de basculer sur les matches à élimination directe.

La FIFA a infligé le 26 juin à Luis Suarez une suspension de neuf matches et une interdiction pour quatre mois de toute activité liée au football.
La FIFA a infligé le 26 juin à Luis Suarez une suspension de neuf matches et une interdiction pour quatre mois de toute activité liée au football.

Suarez, qui avait mordu l'Italien Chiellini à l'épaule gauche le 24 juin, est contraint de quitter le camp de base de l'Uruguay. Il devrait rejoindre Montevideo, capitale d'un pays où le football est roi. Au point que son cas a pris des allures d'affaire d'État.

La ministre des Sports, Liliam Kechichian, a ainsi clamé publiquement son indignation, indiquant qu'elle devait rencontrer le président de la République José Mujica pour analyser la situation car "il s'agit d'un événement qui affecte la société uruguayenne".

Dès le 25 juin, le président de l'Uruguay, était intervenu en personne dans le débat, pour déclarer : "Moi, je ne l'ai vu mordre personne".

Le départ de Suarez devrait avoir des répercussions sur le comportement de la Celeste, demi-finaliste du Mondial-2010 et qui rêve de rééditer l'exploit de 1950, le "Maracanazo", lorsqu'elle avait battu le Brésil pour le titre à Rio.

Lors du premier match déjà, l'Uruguay avait dû jouer sans son buteur-vedette, face au Costa Rica. Pour quel résultat? Une surprenante défaite (3-1). Suarez était revenu pour la rencontre suivante, pour inscrire les deux buts de la victoire face à l'Angleterre (2-1).

Demi-finale Brésil-Allemagne ou Brésil-France?

Son absence pourrait constituer un sérieux handicap pour les 8es de finale. Paradoxalement, elle offre un beau levier au sélectionneur Oscar Tabarez, qui pourra invoquer au choix "l'indignation" ou la thèse du complot pour motiver ses joueurs.

Les joueurs belges saluent le public après leur victoire face à la Corée du Sud au Mondial, le 26 juin à Sao Paulo.

L'Uruguay disputera, face à la Colombie, son huitième de finale à Rio dès le 28 juin, jour où le Brésil affrontera le Chili à Belo Horizonte.

La Seleçao, pas franchement convaincante lors de la première phase (2 succès sur la Croatie et le Cameroun, 1 nul face au Mexique), commence véritablement son Mondial. Et l'adversaire sera d'un tout autre calibre. La "Roja" du Chili a impressionné avec son jeu rapide, à base de passes courtes.

Ces enchaînements pourraient poser de gros problèmes à la défense brésilienne, qui est apparue dépassée sur le côté droit (Dani Alves) et empruntée au niveau de la charnière centrale (David Luiz-Thiago Silva).

Cette fois, pas le droit à l'erreur. À partir du 28 juin, une autre compétition commence : avec les matches à élimination directe, "à la vie à la mort", avec éventuelles prolongations palpitantes et dramatiques séances de tirs au but.

Dans la moitié haute du tableau, l'autre épouvantail sera l'Allemagne qui aura un adversaire largement à sa portée (l'Algérie) le 30 juin en 8e, avant de croiser le vainqueur de France-Nigeria en quart de finale. Et pourquoi pas de se projeter vers une demi-finale face au... Brésil.

Dans l'autre partie du tableau, les Pays-Bas et l'Argentine devraient se retrouver en demi-finale, à condition de franchir un bel obstacle; la Belgique en quart de finale pour l'Albiceleste et le Mexique en huitième pour les Néerlandais.

Le Costa Rica et la Grèce, opposés en 8es de finale, ne semblent pas en mesure de se hisser dans le dernier carré, comme la Suisse, opposée à l'Argentine dès les 8e de finale. Mais ce Mondial a réservé déjà tellement de surprises...