Journaliste : Quels sont vos sentiments lors de votre arrivée au Vietnam à l’occasion du Têt ?
Philipp Rösler : Je suis venu plusieurs fois au Vietnam, mais les vacances du Têt suscitent des émotions différentes. Ce voyage signifie beaucoup pour moi. J’ai appris beaucoup de choses sur la culture et la société, notamment sur la signification de la réunion familiale pendant le Têt. J’aime beaucoup le Nouvel An lunaire vietnamien et les coutumes du Têt. Pour moi, le Têt est une fête traditionnelle sacrée de la nation, une occasion de créer des liens, de se retrouver en famille, de s’encourager à mieux vivre et à se développer ensemble.
Journaliste : Quelles expériences vous ont le plus marqué lors de ce retour ?
Philipp Rösler : J’ai eu l’occasion de visiter le mausolée de l’Oncle Hô, d’offrir des bâtonnets d’encens à la citadelle impériale de Thang Long, d’accomplir le rituel de lâcher du poisson à l’étang à poissons de l’Oncle Hô, de faire de la calligraphie au Temple de la Littérature… Je suis très touchée, car c’est la première fois que je vis des expériences culturelles et historiques aussi merveilleuses. Cela m’a laissé une impression profonde. Je pense que chaque Vietnamien d’outre-mer est un ambassadeur pour le pays. Par conséquent, comprendre la culture et l’histoire du pays aidera les Vietnamiens d’outre-mer vivant loin de leur Patrie à l’aimer davantage et à continuer de contribuer à la promotion de l’image du Vietnam dans le monde.
Le Premier ministre vietnamien, Pham Minh Chinh, présente un cadeau à Philipp Rösler dans le cadre du programme "Xuân Quê huong 2022". Photo : CPV.
Journaliste : Comment évaluez-vous le potentiel de développement du Vietnam dans l’avenir ?
Philipp Rösler : Je pense que ce potentiel est énorme, le monde entier s’intéresse au Vietnam en raison de sa population jeune et son esprit d’entreprise. En travaillant avec les jeunes vietnamiens, je me rends compte qu’ils sont vraiment talentueux, créatifs et enthousiastes. Ils travaillent extrêmement dur et aspirent à être des entrepreneurs. Par conséquent, je pense que ce qu’il faut faire, c’est donner à la jeune génération des opportunités d’avoir un bon environnement, ainsi que construire un système éducatif plus complet.
Je suis très heureux qu’au Vietnam, les jeunes valorisent l’éducation et soient passionnés par l’apprentissage. Cette qualité me rend très fier, car c’est vrai non seulement pour les Vietnamiens d’ici, mais aussi pour les Vietnamiens de 2e ou 3e générations en Allemagne. D’après ma propre expérience, dans la stratégie d’éducation, outre l’éducation de base, l’éducation spécialisée et l’éducation postuniversitaire jouent également un rôle très important, car c’est la base du succès des entreprises à l’avenir. Ceci est d’autant plus important que le Vietnam est un pays ayant une population jeune et que l’avenir dépend fortement de la jeune génération.
L’ancien vice-chancelier allemand d’origine vietnamienne, Philipp Rösler, fait de la calligraphie au Temple de la Littérature. Photo : CPV.
Afin de promouvoir les jeunes ressources humaines du Vietnam, je pense qu’une des choses que l’on peut faire est le transfert de technologie entre le Vietnam et l’Europe, notamment dans le domaine de la santé.
Journaliste : En tant que consul honoraire du Vietnam en Suisse, que comptez-vous faire pour promouvoir les relations entre les deux pays pendant votre mandat ?
Philipp Rösler : Être nommé consul honoraire du Vietnam en Suisse est un grand honneur, une responsabilité et une opportunité pour moi d’être reconnaissant envers ma Patrie, le Vietnam. Je souhaite agir comme un pont pour promouvoir les domaines économiques et commerciaux non seulement entre le Vietnam et la Suisse, mais aussi avec la communauté des affaires germanophone en général. Il est prévu qu’en mars prochain, je rejoindrai une délégation commerciale suisse pour travailler avec des entreprises vietnamiennes. Je suis convaincu que cette visite contribuera à promouvoir les relations commerciales bilatérales et à ouvrir des opportunités d’investissement au Vietnam pour les milieux d’affaires suisses. De plus, je souhaite également trouver plus d’opportunités pour les étudiants vietnamiens d’aller en Allemagne ou en Suisse pour étudier dans de nouveaux domaines.