Quand la frontière s’illumine

Le poste de garde-frontière de Chieng Son, province de Son La (au Nord du Vietnam) est chargée de la gestion et de la protection de plus de 11 kilomètres de frontière vietnamo-laotienne, jalonnés de cinq bornes de souveraineté, sur l’un des secteurs les plus complexes du pays en matière de criminalité liée à la drogue.

Les soldats du poste de garde-frontière de Chieng Son aident les locaux à récolter le riz. Photo : NDEL.
Les soldats du poste de garde-frontière de Chieng Son aident les locaux à récolter le riz. Photo : NDEL.

Au cœur des montagnes et des forêts du Nord, les cadres et soldats y sont en première ligne, confrontés directement aux réseaux transnationaux, assumant silencieusement le rôle de « bouclier » pour préserver la paix et la sécurité des villages frontaliers.

En 2025, bien que la souveraineté et la sécurité de la frontière aient été globalement maintenues, les risques liés à l’immigration clandestine, à la migration spontanée et, surtout, à la criminalité liée aux stupéfiants demeurent préoccupants.

Les patrouilles dans l’épais brouillard, sur des itinéraires escarpés et glissants reliant Chieng Son au mont Pha Luong, font partie du quotidien et comportent de nombreux dangers.

De nombreuses affaires apparemment mineures, telles que le transport illégal de bétail ou de bois, révèlent en réalité des ramifications complexes de la criminalité transfrontalière, la drogue constituant la menace la plus grave.

En 2025, le poste de garde-frontière de Chieng Son, en coordination avec les forces concernées, a détecté et démantelé 21 affaires impliquant 21 individus liés à la drogue, saisissant deux pains d’héroïne, plus de 60 000 comprimés de drogues de synthèse, ainsi que de nombreux autres éléments à conviction.

Derrière ces chiffres se cachent des nuits d’embuscade en forêt, des opérations d’arrestation menées avec ingéniosité et des confrontations directes avec l’extrême témérité des criminels.

Parallèlement à la mission de protection des frontières, le travail de mobilisation des populations est considéré comme une solution de fond.

Au cours de l’année, le poste a organisé 38 séances de sensibilisation juridique, attirant près de 4 000 participants, axées sur la prévention de la migration spontanée, de l’immigration clandestine, des activités religieuses illégales et la lutte contre la drogue.

Grâce à une approche fondée sur la proximité avec la population et l’appui des habitants, aucun cas de migration spontanée ni de départ illégal de village n’a été enregistré en 2025, un résultat rare sur les zones frontalières de haute montagne.

De nombreux modèles efficaces sont maintenus, tels que « Enfant adopté par le poste de garde-frontière », « Accompagner les enfants sur le chemin de l’école », ainsi que divers programmes de protection sociale visant à aider les habitants à surmonter les catastrophes naturelles et à bâtir de nouveaux modes de vie.

Les agents des gardes-frontières renforcés au niveau local deviennent le noyau dur du renforcement du système politique de base, consolidant la solidarité au sein des communautés des villages frontaliers.

À Chieng Son, « la frontière qui s’illumine » ne se limite pas aux lumières des postes de garde ; elle symbolise aussi la lumière de la confiance que les populations accordent aux soldats.

La coopération étroite avec les forces de protection des frontières du Laos contribue à maintenir une stabilité globale le long de la frontière vietnamo-laotienne.

Malgré les nombreuses difficultés, relief accidenté, conditions climatiques rigoureuses et criminalité complexe, les gardes-frontières de Chieng Son demeurent résolument présents sur la ligne de front, préservant la souveraineté, garantissant la sécurité et s’affirmant comme un appui fiable pour les populations vivant aux confins du pays.

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